Invalidation de 82 candidats : Pour l’opposition, c’est une fuite en avant de Dénis Kadima et de ses complices

Samedi 6 janvier 2024 - 18:35
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Dans une déclaration conjointe ce samedi 6 janvier 2024, l’opposition est revenue sur le communiqué de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) annonçant l’annulation des suffrages obtenus par 82 candidats aux législatives, notamment pour fraude et détention illégale des machines à voter.

D’après l’opposition, représentée par Martin Fayulu, Seth Kikuni, Floribert Anzuluni, ainsi que les représentants de Delly Sesanga, Moïse Katumbi, Dénis Mukwege, Franck Diongo et Matata Ponyo, par cette annulation la centrale électorale est passée aux aveux.

« …la CENI est passée aux aveux flagrants de la grande mystification électorale dont elle est auteure et instigatrice. L'annulation des élections législatives nationales et provinciales dans deux circonscriptions électorales et l'invalidation de 82 lampistes de la tricherie est une fuite en avant de Dénis KADIMA et de ses complices, pour se soustraire de ce qui engage leur responsabilité personnelle dans le chaos et le désordre électoraux que notre pays déplore à ce jour », a fait savoir Martin Fayulu qui a lu la déclaration.

Dans la foulée, les opposants accusent Dénis Kadima de vouloir se soustraire à une commission d’enquête indépendante.

« Après avoir obstinément refusé l'audit du fichier électoral, Dénis Kadima est dans la même logique, aujourd'hui, de se soustraire à une commission d'enquête indépendante qui va déterminer sa propre implication ainsi que celles de tous ses complices dans la fraude et la tricherie électorales que nous avons toujours dénoncées, et qui viennent d'être démontrées à la face du monde », ont-ils indiqué.

Pour l’opposition, l’analyse de la liste de 82 « sacrifiés » démontre que la fraude s'est disséminée sur toute l'étendue du territoire national. 

« Ceci implique, en réalité, qu'elle a des dimensions beaucoup plus graves surtout, lorsque l'on constate que les bénéficiaires de machines à voter sont tous globalement de la famille politique de Monsieur Tshisekedi et ont des statuts étatiques Ministres, Sénateurs. Gouverneurs. Députés, Bourgmestres, etc. », ont-ils soutenu.

Par ailleurs, l’opposition dit ne pas comprendre comment la présidentielle ne peut-elle pas être affectée par cette situation.

« Par quelle magie, dans une élection combinée avec un seul bulletin. la CENI peut nous expliquer que seules les législatives ont été corrompues et pas la présidentielle ? Ceci atteste la complicité entre la famille politique de Monsieur Félix Tshisekedi, les organes de l'Etat et la CENI. Raison pour laquelle la CENI est toujours dans l'incapacité de répondre à des questions aussi fondamentales que le nombre de bureaux de vote qui ont effectivement ouvert, le nombre de machines à voter réellement déployées, le nombre de bulletins des votes imprimés et aussi le nombre des machines à voter qui ont été mises à la disposition de la famille politique de Félix TSHISEKEDI pour orchestrer la fraude que nous décrions », ont-ils affirmé.

En outre, les opposants estiment que cette situation démontre de manière irréfutable que la CENI, à tous les niveaux, est non seulement actrice de la tricherie qui a eu lieu mais plutôt instigatrice. 

« La CENI de Monsieur Kadima a prêté main forte à la tricherie, dès lors que le monopole de la détention des machines à voter relevait exclusivement de sa responsabilité. Nous réitérons notre exigence de l'annulation totale du simulacre d'élections du 20 décembre 2023 à tous les niveaux et la mise immédiate à la disposition de la justice de Monsieur Kadima, des membres de la CENI, de leurs complices et de tous les autres acteurs de la fraude électorale », a insisté l’opposition.

Ils réitèrent leur appel au peuple, conformément à l'article 64 de la constitution, d'entrer en résistance pour faire échec, disent-ils, à cette fraude avérée qui ne passera jamais.

Jephté Kitsita