Le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a, lors d'un point presse tenu ce lundi 28 août 2023 aux côtés de son homologue burundais Evariste Ndayishimiye, après la signature à Kinshasa d'un accord de coopération militaire avec Bujumbura, salué le début des sanctions internationales contre certaines personnalités impliquées dans l'insécurité et tueries dans l'Est du pays.
Cependant, le chef de l'État congolais regrette que les personnes visées par ces sanctions ne sont pas vraiment celles qui étaient voulues par la RDC.
« Je crois que pour certains observateurs, on pourra voir qu'il y a quand-même des fruits. Il n'y a pas de déceptions totales, la communauté internationale bouge. Les sanctions ont commencé à tomber même si ce ne sont pas celles que nous voulions, même si les personnes visées n’étaient pas celles auxquelles nous pensions, mais il y a du mouvement sur le front diplomatique. Donc, il n'est pas pour le moment question d'engager un autre front que celui-ci. Entre-temps, nous préparons nos forces de défense et de sécurité. Nous affinons nos stratégies militaires et autres pour pouvoir parer au plus grave, au plus urgent le cas échéant », a déclaré Félix Tshisekedi.
Ces sanctions américaines visent 3 responsables des FDLR, un commandant en second du M23, un colonel de l'armée congolaise, mais également un général de brigade des Forces de défense rwandaises, dont des unités sont entrées sur le territoire congolais et apporté un soutien au M23.
Celles-ci prévoient notamment le gel des avoirs détenus aux Etats-Unis par les personnes visées ainsi que l'interdiction pour tout citoyen ou entité américaine d'échanger avec l'un ou l'autre.
Roberto Tshahe