Le parti politique Envol a, à travers un communiqué de presse parvenu ce dimanche 30 juillet 2023 à 7SUR7.CD, dénoncé les attaques « violentes » dont ont été victime son président Delly Sesanga et sa délégation à Kananga au Kasaï-Central, samedi dernier.
Le parti de Sesanga affirme que ces actes ont été posés par des personnes se réclamant de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti présidentiel.
« Alors qu'il venait d'atterrir à Kananga, ce samedi 29 juillet 2023, pour communier avec la population de Kananga ainsi que les cadres et militants d'ENVOL, dans le cadre de la deuxième phase de la tournée de la Refondation, qu'il effectue sur l'ensemble du territoire national, le président national d'ENVOL et candidat président de la République, Delly SESANGA s'est vu violemment attaqué par des jeunes se réclamant de l'UDPS, lui-même, les membres de sa délégation ainsi que des journalistes venus de Kinshasa qui faisaient partie de son cortège. Tout commence par un jeu de ping-pong inexplicable de correspondances autour du droit et liberté de manifester et de tenir un meeting dans la ville de Kananga. La maire de la ville avait reçu la lettre d'information concernant l'arrivée de l'Honorable SESANGA et la tenue de son meeting au terrain MUKENGE SHABANTU. En violation flagrante de la Constitution (Art.26.al 2) qui édicte le principe d'information à l'autorité locale pour l'organisation de manifestions publiques, et visiblement après avoir été instruite par sa hiérarchie, a invité le coordonnateur ENVOL du Kasai-central, l'honorable Georges KAMWANGA à adresser une lettre au gouverneur de province. Ce dernier a instruit à son tour le ministre provincial de l'intérieur d'entrer en contact avec les organisateurs. Celui-ci décide d'interdire la tenue du meeting, au motif que le candidat Delly SESANGA serait trop critique par rapport au pouvoir et vis-à-vis du Chef de l'État », lit-on dans le communiqué signé par le porte-parole du parti Me Rodrigue Ramazani.
À en croire cette source, au moins 12 personnes ont été blessées au cours de ces échauffourées dont Delly Sesanga.
« Au regard de la détermination des cadres et militants d'ENVOL à réserver un accueil digne à un fils du terroir qui fait l'honneur du pays par la force et la profondeur de sa vision pour la Nation, en plus de ses nombreuses interventions de taille dans la vie sociale de la population de cette région, les partisans du parti au pouvoir ont décidé de barricader toutes les routes qui mènent à l'aéroport, en y brulant des pneus, avec d'autres formes d'obstacles placés le long de la route. Mais ils n'ont pas réussi à dissuader tout le monde. Il s'en est suivi des échauffourées dans la population, entre les militants d'ENVOL et les jeunes se réclamant de I'UDPS qui s'attaquaient systématiquement à tous ceux qu'ils rencontraient avec les insignes de visibilité d'ENVOL et à tous ceux qui avançaient vers l'aéroport. Toute la ville est restée en émoi, sans activité, assistant à cet évènement macabre opposant la population divisée en deux camps qui se sont affrontés, comme dans un pays sans loi mais dit de droit, le long de la route allant de l'aéroport à la résidence du Président Delly SESANGA, au quartier SNEL, dans la commune de Kananga. Le bilan provisoire fait état de 12 blessés dont le président Delly SESANGA lui-même et 10 véhicules endommagés », rapporte cette source.
Pour Envol, le régime de Félix Tshisekedi n’ayant pas un bilan à présenter à la population, choisit la voie de la terreur.
« L'ENVOL prend l'opinion nationale et internationale à témoin devant ces agissements du pouvoir désespéré et finissant de Tshisekedi qui, faute d'un bilan à présenter au peuple, face au désenchantement total de nos populations, à la suite des nombreuses promesses non tenues, choisit la voix de la terreur et de la violence, par l'instrumentalisation des jeunes, les mêmes à qui il n'a rien apporté, ni emploi, ni encadrement en cinq ans de pouvoir », indique le communiqué.
Par ailleurs, le parti Envol estime que tous ces actes d’intimidation ne vont arrêter la ferme détermination de Delly Sesanga, président de cette formation politique et candidat à l’élection présidentielle de décembre prochain.
« L'ENVOL rappelle que ces actes de sauvagerie et aucune autre forme d'intimidation ne saurait arrêter la détermination de ses cadres et son président. Le peuple congolais a besoin du changement. L'engouement des populations de toutes les provinces, comme l'ont démontré la première phase et le début de cette seconde phase de la tournée de la Refondation du Congo explique l'adhésion massive des congolais à cette nouvelle offre politique bâtie sur une vraie et réelle vision que porte le candidat Delly SESANGA », lit-on dans le communiqué.
ENVOL condamne « cette barbarie » qui, dit-il, résulte de la volonté du régime à soustraire la démocratie du principe de débat et de la recherche d'une vison pour l'amélioration des conditions de vie des populations.
« Ce type de comportement est la pire des formes d'intolérance qu'est l'atteinte à l'intégrité physique des opposants et de tous ceux qui développent ou soutiennent des discours contraires », dénonce-t-il.
Ce parti de l’opposition appelle, de ce fait, l'ensemble du peuple congolais à ne pas céder à « ces intimidations » mais à demeurer mobilisé, déterminé à tout mettre en œuvre, pour empêcher « la fraude électorale et imposer le changement politique », avec un vrai projet, pour enfin tirer les dividendes de l'alternance politique de 2018, « gaspillée par l'absence de vision » qui, estime-t-il, caractérise le régime de Félix Tshisekedi.
Jephté Kitsita