La sénatrice Carole Agito « victime depuis peu d'un chantage et d'un harcèlement téléphoniques » orchestrés par des personnes mal intentionnées, indiquant qu'elles posséderaient des vidéos compromettantes de la présidente d'Agir Pour le Congo, (AGPC), en compagnie de Fortuna Biselele, ancien conseiller privé du chef, vient de traduire ses présumés harceleurs en justice.
Dans une correspondance signée le 26 Juillet 2023, et adressée au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, le collectif des avocats de la sénatrice Carole Agito, a décidé de s'en remettre à la justice afin que soient traqués les auteurs de ce harcèlement téléphonique.
« Madame Carole Agito Amela, sénatrice résidant au n°20 de l'avenue Macampagne, dans la commune de Ngaliema et ayant pour conseils Maîtres Mbikayi Muamba Élie, Théophile Mulumba, Blaise Malu Lupamana, Christelle Ebwa Ahuta et Guy Ngala Mungul, se résout, par mon ministère, d'approcher votre autorité relativement à l'objet mieux émargé. En effet, politique de son état et présidente du parti Agir Pour le Congo et ce, pendant cette période préélectorale, Madame Carole Agito fait l'objet des appels téléphoniques anonymes venant du numéro +243 824788241 », renseigne le document.
À en croire la défense de la présidente d'Agir Pour le Congo, ayant échoué dans leur démarche maligne d'approcher la sénatrice Carole Agito Amela, les présumés harceleurs ont décidé de vilipender faussement cette dernière sur Twitter.
« Constatant le refus affiché par ma cliente à ses différentes tentatives de rapprochement téléphoniques, le titulaire du numéro ci-haut repris décida de harceler cette dernière à travers les réseaux sociaux en l'occurrence le réseau social Twitter et ce, en date du 22/07/2023, en postant ce message sur son compte RDC-TIMES:Nous sommes déjà en possession de la vidéo sextape de la sénatrice Carole Agito Amela avec l'ancien conseiller du chef de l'État fortunat Biselele », révèle la correspondance.
Les avocats de carole Agito « indignés par cet acte incivique », exigent que toute la lumière soit faite sur ce dossier.
« Soucieuse de connaître l'auteur de ce Twitte,ma cliente a procédé au rapport du monitoring lequel a dû, sans ambages, révéler que le tweet repris dessus appartient au désigné Espérant Esenga non autrement identifié. Ce fait est prévu et puni par les dispositions de l'article 359 de l'ordonnance-loi N° 23/010 du 13 Mars 2023 portant code numérique: Quiconque aura harcelé,par le biais d'un système électronique ou d'un réseau de communication électronique,une personne alors qu'il savait ou aurait dû savoir qu'il affecterait gravement par ce comportement,la tranquillité de la personne visée, sera puni d'une servitude pénale d'un mois à deux ans et d'une amende de cinq cent mille à dix millions de francs congolais ou d'une de ces deux peines sévèrement », indique ce document.
Dans la foulée, les femmes du parti Agir Pour le Congo, à travers une déclaration faite ce jeudi 27 juillet 2023, confirment le dépôt de la plainte et exigent de la justice le démantèlement de ce réseau des harceleurs.
« Nous faisons foi en la justice de notre pays. Nous exigeons qu'elle démantèle ce réseau clandestin qui, au quotidien, sape la dignité des femmes congolaises », lit-on dans cette déclaration.
Dans un communiqué de presse rendu public samedi dernier, le parti Agir Pour le Congo avait déjà dénoncé les tentatives de chantages dont fait l'objet la sénatrice Carole Agito.
AGPC annonçait avoir saisi la justice conformément aux articles 74, 75 et 150 du code pénal congolais livre II et du code numérique pour que les auteurs de cet acte subissent la rigueur de la loi.
Junior Ika