Le système des transports en République démocratique du Congo est déficitaire. La situation est caractérisée par des infrastructures délabrées, une insuffisance de l'offre des services ainsi que la non - satisfaction subséquente de la demande.
L'évolution des infrastructures de transports n'a pas suivi le rythme de croissance démographique du pays, dont le nombre d'habitants est passé d'environ 15 millions d'habitants dans les années 60 à environ 100 millions à ce jour.
Pour trouver solutions à ces déficits, le présent de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a initié le Programme de développement à la base de 145 territoires dont l'un des piliers est consacré au désenclavement du pays.
C'est dans ce cadre que le ministre des Transports, voies de communication et désenclavement, maître Marc Ekila, a donné le go, ce samedi à Kinshasa, de l'atelier national sur le désenclavement et le développement des territoires de la RD Congo. D'abord, il a demandé à l'assistance de garder une minute de silence en mémoire de Chérubin Okende, ex-ministre des Transports, avant d'épingler la quintessence de ces travaux.
"Ces assises tombent à point nommé dans la mesure où, à l'occasion de sa prise de parole à la 103ème réunion du Conseil des ministres, la plus haute autorité du pays a insisté sur la rationalisation des actions gouvernementales pour le deuxième semestre de l'année 2023. En effet, rappelant sa communication faite au cours de la 92ème réunion du Conseil des ministres, le chef de l'État a indiqué qu'il y avait demandé à chaque membre du gouvernement, d'une part, d'intérioriser le programme d'actions du gouvernement comme une boussole et, d'autre part, de prioriser les actions à impact réel sur la vie de la population", a déclaré ce membre du gouvernement.
Le patron du secteur de transport dit attendre de ces assises, une carte nationale de désenclavement multimodal issu de l'agrégation harmonieuse des priorités provinciales en matière de transport intégré.
"À travers ces assises, il me paraît d'actualiser tous les plans de transports existants et d'y intégrer cette dimension de désenclavement. S'agissant de la politique nationale, il sied de noter qu'elle préconise (i) la route comme colonne vertébrale du désenclavement, (ii) le chemin de fer en tant que la clé de voûte de l'essor de l'économie, (iii) la sécurité aérienne et la sûreté de l'aviation au titre de gage de la normalisation du transport aérien, (iv) une offre portuaire pertinente comme appui à la chaîne logistique, (v) l'inter - connectivité multimodale comme cheville ouvrière du transport urbain et (vi) les corridors de désenclavement en qualité d'atouts d'accès au commerce international", a dit Me Marc Ekila.
Avant de souligner : "J'attends donc qu'à l'issue de vos travaux, vous produisiez, au-delà de ce que j'ai relevé précédemment, une carte nationale de désenclavement multimodal issu de l'agrégation harmonieuse des priorités provinciales en matière de transport intégré. Un effort d'évaluation des coûts des options retenues serait, par ailleurs, vivement appréciée".
Les travaux techniques de cet atelier, qui regroupent des présidents généraux, présidents et coordonnateurs des structures du secteur, des professeurs et chercheurs spécialistes des transports, des directeurs chefs de services de l'Administration des transports et des chefs de divisions provinciales des transports, vont aller du 24 au 28 juillet de l'année en cours.
Prince Mayiro