Haut-Uele: C. Baseane Nangaa, une mobilisation socio-politique contre son gouvernement

Vendredi 21 juillet 2023 - 09:13
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L'entrée de l'actuel gouverneur au pouvoir fut caractérisée par une forte mobilisation des couches sociopolitiques de la région des Ueles. Vraisemblablement sa sortie risquerait de prendre l'éventail de même ampleur. Laa fin de sa gouvernance est comparable à la chute de Babylone. L'histoire explique ce phénomène que depuis le début de cette année 2023,  il ne passe plus d'une semaine  sans un mouvement de contestation ou provocation à la gouvernance de Nangaa plutôt jugée stable depuis quatre ans. 

Que retenir des accords sociopolitiques de la gouvernance Nangaa?

Christophe Baseane Nangaa arrivée au pouvoir le 10 avril 2019 par une élection de 13 voix contre 7 de son challenger Lola Kisanga, Baseane Nangaa devient le deuxième gouverneur élu du Haut-Uélé. Presque toutes les couches du bassin des Ueles étaient mobilisées pour accueillir le fils de l'homme dit " l'effaceur du tableau" du pouvoir de feu LOLA Kisanga Jean Pierre , pourqui le camps  Nangaa qualifiait d'un destructeur de la province. 

Dans son programme de société validé par l'assemblée provinciale , programme dit « Haut-Uélé d’abord" et qui prône le pragmatisme et le réalisme pour le vrai développement de sa province, Christophe Baseane annonce qu'il faut mieux gérer la province comme une boutique pour espérer la décollée du gouffre.

Il publie son gouvernement et garde des bonnes relations politiques tant avec les forces politiques du pouvoir que de l'opposition dont l'incontournable député National Paulin Odiane et Docteur Jean Marc Mambidi. 

Le tournant décisif commence par la rupture des relations avec Paulin qui l'a soutenu pour l'accession au pouvoir. L'homme dit Double Brassart (élu dans la ville d'Isiro, député provincial et national) se retire et organise des manifestations anti-Nangaa dans la ville d'Isiro. Cette manifestation en revanche a valu le départ de son Poulin, le député provincial, son premier soupleant, Hervé Ndute du bureau de l'Assemblée Provinciale. 

Pendant que le violon ne s'accorde pas politiquement, à en croire la dépêche de geospolismagazine.net, la fédération des entreprises du Congo du Haut Uele, représentée par son 1er Vice président signe en date du 14 février 2020 un protocole d'accord  avec le gouvernement provincial. Lequel protocole prévoit une perception de 10% du montant à verser à la FEC pour ses efforts consentis dans la sensibilisation des assujettis à payer environs trente trois taxes Conventionelles(annexe du contrat). 

 Pourquoi la dernière année est celle de désaccord ?

L'affaire commence en janvier 2023 par l'émission d'un récépissé N° 03/EMI/01/2023 du ministère provincial des finances, Économie, industrie, commerce et mines  à la société Kibali Gold mines pour le payement anticipatif de la taxe péage route de l'exercice 2024-2025. 

L'acharnement commence. Le président de l'Assemblée provinciale s'improvise et s'oppose à la  démarche entreprise par le gouvernement provincial via le ministre des mines en son insu. Le duel commence par la notification de la motion adressée au ministre des mines au sujet de ce paiement anticipatif peut-on lire dans les médias de la région.  

Pendant que le ministre provincial des mines est attendu à l'hémicycle, dans les colonnes de mines.cd, le concercé en point de presse jette le tablier de l'équipe Nangaa évoquant des raisons personnelles.  Kinshasa réagi par l'entremise d'un message télégramme du ministère de l'intérieur et interdit la prise d'acte  de cette démission par le gouverneur jusqu'à l'aboutissement du dossier. L'inspection générale s'invite dans sa mission de la patrouille financière, arrive à Isiro puis rentre sur Kinshasa. Le gouverneur confronté , le rapport de l'IGF constate l'indice d'une mauvaise gestion et s'en remet à la justice. 

Se confiant à Orientalinfo.net au terme d'une réunion urgente, le vice-président de l’organe délibérant indique que l’assemblée provinciale a été informée comme toute autre opinion sur les réseaux sociaux, précisant n’avoir pas été notifié de cet acte en amont.

L'organe délibérant dirigée par Afounde Sumbu, élu de Watsa , a selon un haut cadre de la société civile drainé toutes ses structures d'appui pour non seulement clamé son innocence dans le dossier mais motiver ses lieutenants par une anti-campagne média à l'endroit du gouvernement provincial. 

Dans la danse, dans  congo-presse.com, la ligue Mbila, une association sans but lucratif qui regroupe 3 secteurs et 6 chefferies du territoire de Watsa, a exigé à l’Assemblée provinciale du Haut-Uele, la destitution pure et simple du gouverneur Christophe Baseane Nangaa.

Dans leur mémorandum du jeudi 4 mai lu par le porte-parole de la ligue David Afounde Gbalanga, un familier du président de l'organe délibérant et déposé au bureau de l’organe , les membres accusent l’autorité provinciale de plusieurs griefs dont  l’incompétence, la mégestion, l’abandon de Watsa au profit de Gombe, son village natal.

Même son du cloche du côté des structures de la société civile, dans leur assemblée générale tenue à Faradje, la synergie des structures des sociétés civiles de  Watsa et  Faradje exhorte la justice à se saisir de Christophe Nangaa sur l'affaire de la taxe de péage route suivant les conclusions du rapport de l'inspection générale des finances (IGF). 

Mais une question est intéressante, depuis la publication du rapport de l'IGF, pourquoi les politiques ne s'en mêlent pas? Et pourquoi la question intéresse plus les structures citoyennes. À ce questionnement, l'hypothèse d'une politisation est irréfutable avec la dernière résiliation du protocole d'accord sur les taxes conventionnelle entre la fédération des entreprises du Congo/Haut Uele et le gouvernement provincial.

De toutes les réclamations des sociétés civiles de Watsa, Faradje, Dungu et Niangara selon les déclarations des Sources entrecoupées , il est reproché au gouvernement provincial que dirige Christophe Baseane Nangaa, le non respect des accords, la discrimination notoire, des inégalités des œuvres sociales pour ne privilégier que Gombe, son village natal, moins encore Wamba le territoire, la mégestion de la redevance minière du géant Kibali gold Mine et les multiplications du péage route de Dussu et rond-point Apodo dans le territoire de Watsa, BOH à Faradje qui devraient logiquement profiter aux réalisations de ces territoires, la notification des agents de l’État au niveau de la province du Haut-Uele dont la plupart sont de la famille Nangaa, la corruption endémique à grande échelle, le taux élevé des taxes conventionnelles pour la reconstruction de la province, le non-respect des procédures de l’indemnisation des populations de Mege dont les maisons ont été démolies par le gouvernement provincial, la réalisation de moins de 10 % des actions par le gouvernement provincial et la province du haut-Uele qui est devenue une sous-traitance des chinois pour le compte du gouverneur et sa famille.(le mémorandum de la ligue Mbila faisant foie. 

 Les deniers virages des réclamations. Tard que jamais, mais la tête de Nangaa plus qu'une réussite

D'aucuns pensent que les dernières tendances de réclamation, sa périodicité, son mode operandis restent perplexe à l'analyse. 

Une parodie d'acteurs s'invitent. La FEC longtemps restée silencieuse depuis sa signature de la convention de trente trois taxes conventionnelles avec le gouvernement provincial est invitée dans le fair-play. 
Elle annonce la résiliation de son contrat dans un communiqué cité par  laprunellerdc.cd. Celà suite aux violations permanentes des clauses de ce protocole sur des taxes dites conventionnelles, par la partie gouvernementale avec effet immédiat, la suspension de paiement de toutes les taxes de la province du Haut-Uele jusqu’à la conclusion du dossier au niveau de la justice. 

A cette occasion, la FEC/H.U déclare illégaux, tous les postes de péages et des contributions de la DGRHU érigés sur l’ensemble du réseau routier de la province notamment : BOH, Dusu, Ngongoti, Apodo, Gossamu, Magambe, Nava, PK6/RTE Niangara, Rungu, PK10/RTE Poko, Baenga, Salisa et autres. Ce qui est curieux dans cette démarche, La FEC ne précise pas des mécanismes de résolution de différends. C'est par oubli ou elle-même profite violer l'article mentionnant les mécanismes de résolution des différents lorsqu'une partie est lésée. C'est juste une question. 

Pour contourner le schéma,le camps de Nangaa précipite et invites les présidents des structures territoriales des sociétés civiles et les délégués de la FEC à Isiro pour un atelier d'harmonisation. Une invitation rejetée par la majorité. Pendant que le gouvernement provincial signe en date du 16 juillet 2023 un nouveau protocole d'accord sur les taxes conventionnelles avec la FEC représentée par un de ses conseillers provinciaux, la FEC conteste la légalité de ce délégué qui n'a ni mandat et ni procuration à agir au nom et pour son compte. La particularité de ce nouveau protocole est l'inclusion de la FENAPEC(Fédération Nationale des Artisants, petites et moyennes entreprises congolaises) et des structures de la société civile dont la société civile, forces vives, la société civile du Congo, la nouvelle société civile et la société civile du Congo. La manne est tombée, l'article 7 du protocole attribue une prime forfaitaire de sensibilisation de 15.000 $ aux signataires réparti équitablement entre la FEC, la FENAPEC et les structures de la société civile, soit 5.000 $ par partie prenante aux discussions. Pourtant, selon le président du conseil Provincial de la FEC , monsieur Cyrille Ekolo MUKe et le président territorial de Watsa, Felly UTUTU, le gouvernement n'a jamais respecté cet accord, objet de sa résiliation voulue par la FEC. 

Déjà, lors des sorties médiatiques des sociétés civiles de Dungu, Niangara, Faradje et Watsa suivi d'une réunion parallèle tenue dans la salle de Kibali, les structures ont dénoncé ce qu'elles qualifient d'une messe noire à Isiro et alertent que cette signature du protocole d'accord n'engage aucune structure. Pour l'instant, le camp Nangaa a réussi la mise à jour de l'accord mais son applicabilité risque de poser un souci car il n'ya pas l'unanimité.  

 Qui peut prédire l'avenir ?

Citant Winston Churchill, le vrai génie réside dans l'aptitude à évaluer l'incertain, le hasardeux, les informations conflictuelles.

L'avenir reste pathétique. L'appel à l'incivisme fiscal de la fédération des entreprises du Congo, le lancement des journées villes-mortes, l'appel à l'éviction du Christoph Nangaa du fauteuil de  gouverneur est un fait politique à l'analyse des invités. 

Le combat risque de n'avoir pas comme cible les acteurs en face mais une cause profonde. 

Certes, l'évaluation citoyenne est reconnue et coordonée mais cette analogie est isuee du courant protestionniste d'un déclin concocté par les acteurs en jeu dans la province du Haut Uele à la gouvernance de Christophe Baseane Nangaa. 

Dans l'hypothèse que Christophe Baseane Nangaa aurait répondu aux désidératas de ses hôtes, est-ce que les flammes s'eteindront dans la province de Nengapeta Anoalite bénie en sous-sol, sol et espace ? 
Un analyste clame et pense que c'est l'électorat qui est pris en cible ou le loup a porté la peau de l'agneau et vice-versa car à la cartographie d'acteur social actuel en jeu, c'est la probable vision électoraliste.

Par Dieu Merci THUAMBE, Analyste

 

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