Des éléments de la justice militaire de la République démocratique du Congo ont perquisitionné la résidence de la maman de Salomon Kalonda, conseiller spécial du président du parti politique Ensemble pour la République, située sur l'avenue Rué juste à côté du domaine marial de l'église catholique de Lubumbashi, ce vendredi 9 juin 2023.
Cette perquisition est intervenue après celle effectuée le jeudi à la résidence officielle de Salomon Kalonda. Une deuxième perquisition qualifiée de non respect de la constitution par l'Institut des recherches en droits humains qui suit ce dossier de près. Maître Hubert Tshiswaka, directeur général de cette structure, a expliqué à 7SUR7.CD que la même procédure du jeudi a été constatée ce vendredi chez la maman de Salomon Kalonda.
"Oui, nous sommes sur l'avenue Rué juste au niveau du petit pont qui mène vers le domaine marial. C'est là où se situe la résidence de la mère de monsieur Salomon Kalonda, conseiller de Moïse Katumbi. La perquisition a commencé tôt ce matin et nous ne savons pas accéder parce que la route est barrée et nous nous mettons à distance pour voir quelle sera la possibilité de rentrer et voir la famille", a-t-il déclaré.
Par ailleurs, l'Institut des recherches en droits humains a fustigé le fait que la résidence de la mère du conseiller de Katumbi puisse être perquisitionnée sans l'assistance de sa famille ni de ses avocats. Une situation qui risquerait de créer des ennuis psychologiques chez cette femme de plus de 80 ans.
"Ce qui est déplorable ici est que vu l'âge de la résidente, 85 ans, il fallait au moins permettre qu'elle soit assistée par un avocat afin de lui éviter le traumatisme et aussi l'âge qui peut perturber la circonstance de la perquisition", a-t-il insisté.
Interrogé sur les effets récupérés le jeudi 08 juin dernier à la résidence de Salomon Kalonda au centre-ville de Lubumbashi, maître Hubert Tshiswaka a affirmé qu'un coffre-fort et deux ordinateurs ont été emportés par les militaires de la justice.
"Oui, juste après le départ des militaires, nous sommes entrés et avons parlé avec les gardes qui étaient là présents. Ils nous ont dit qu'à l'arrivée des militaires, ces derniers leur avaient demandé de se mettre par terre. Ils avaient non seulement emporté le coffre-fort qui était dans la maison, mais ils avaient aussi emporté un disque dur, les clés USB, deux ordinateurs et un grand nombre des papiers", a-t-il conclu.
Il est à rappeler que dans une déclaration faite le jeudi 08 juin dernier, le parti politique Ensemble pour la République a fustigé la perquisition des résidences de Moïse Katumbi et de Salomon Kalonda à Kinshasa et à Lubumbashi. Un acte que cette formation politique de l'opposition a qualifié d'illégal.
Patient Lukusa, à Lubumbashi