Lors de sa conférence de presse du 24 mai 2023, le vice-premier ministre de l'Intérieur est revenu sur les incidents survenus lors de la marche de l'opposition du samedi dernier à Kinshasa.
D'après Peter Kazadi, si la République démocratique du Congo était un pays sérieux avec des citoyens sérieux, ce genre de manifestation ne devait être toléré par personne.
Ce membre du Gouvernement Sama Lukonde II, qui est également un haut cadre de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), a indiqué que certaines choses sont tolérées pour ne pas être sanctionnés financièrement ou transférés devant la Cour Pénale Internationale.
« Si nous étions un pays sérieux, composé des citoyens sérieux, personne ne pouvait accepter que ce genre de manifestation soit organisé. Mais parce que nous avons sur notre tête une communauté internationale qui doit chaque fois nous dicter la ligne à accomplir pour la gestion de nos affaires internes, cette communauté internationale avec cette presse internationale qui distribuent des points, nous sommes parfois obligés de tolérer des choses qui nous font mal, pour ne pas être accusés, être transférés devant la Cour Pénale Internationale, pour ne pas être sanctionnés financièrement, pour ne pas être interdits de passer ici et là », a-t-il déclaré.
Dans la foulée, le vice-premier ministre de l'Intérieur a affirmé que cette attitude fragilise les États africains.
Pour rappel, la marche de l'opposition du 20 mai dernier avait été réprimée par la Police. En effet, les leaders de l'opposition (Fayulu, Sesanga, Matata et Katumbi) voulaient débuter la marche au niveau de Ngaba, en passant par le Rond-point Super Lemba.
Cet itinéraire n'avait pas été retenu par le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka. C'est ainsi que les éléments de la Police étaient déployés sur ce tronçon pour disperser tout rassemblement de plus de 10 personnes.
À noter que les victimes de cette marche (les blessés) ont été visités à la fois par les 4 leaders de l'opposition et le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui avait, par la même occasion, salué le travail abattu par la Police durant cette marche.
Jephté Kitsita