Au total, 6 positions des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont été attaquées par les terroristes du M23 précisément à Mpati, Kabaya, Nyabibwe, Kadirisha, Rubare et Nyamimanzu dans le territoire territoire de Masisi dans la nuit du vendredi au samedi 18 mars 2023.
Ces attaques constituent, selon l'administration militaire du Nord-Kivu, une énième violation du cessez-le-feu décidé dans différentes initiatives régionales pour une désescalade.
« En effet, en date du 17 et 18 mars 2023, cette coalition terroriste s'est illustrée par des attaques de différentes positions des FARDC notamment à Mpati, Kabaya, Nyabibwe, Kadirisha, Rubare et Nyamimanzu, chefferie des Bahunde en territoire de Masisi; et les affrontements sont en cours », lit-on dans un communiqué signé par le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole du gouverneur du Nord-Kivu.
Dans la foulée, le gouvernement provincial appelle la communauté internationale et les différentes organisations de la sous-région dont l'East African Community/RF, le Mécanisme Conjoint de Vérification Élargie ainsi que le Mécanisme Ad hoc de vérification « de se saisir d'urgence de cette énième attaque dans le but de tirer toutes les conséquences ».
Les affrontements ont repris après plusieurs jours d'accalmie sur différentes lignes de front au nord-ouest de la ville de Goma, ville de plus d'un million d'habitants frontalière avec le Rwanda, et qui demeure sous la menace de la rébellion du M23.
Le Mouvement du 23 mars (M23) a conquis par les armes, plusieurs villages et cités de la province du Nord-Kivu depuis juin 2022. Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir les rebelles, ce que des pays européens, les USA et l'ONU ont corroboré, bien que Kigali continue de nier.
Glody Murhabazi et Patient Lukusa