RDC : "Ce gouvernement a sous-traité notre sécurité avec les forces étrangères, il doit être sanctionné en 2023", affirme un cadre du FCC

Jeudi 25 août 2022 - 22:01
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Photo 7SUR7.CD

Le régime actuel dirigé par le président Félix Tshisekedi, continue de faire face aux critiques sur la manière dont il traite la situation sécuritaire qui prévaut dans l'Est du pays, notamment avec la résurgence de la rébellion du M23 à Rutshuru au Nord-Kivu et la poursuite de l'activisme des ADF à Beni et en Ituri.

Ce jeudi 25 août, c'était au tour de Balamage Nkolo Boniface, cadre du Front Commun pour le Congo (FCC) et ancien vice-président de l'Assemblée Nationale, de s'en prendre au gouvernement actuel. Balamage Nkolo estime que le régime de Tshisekedi a failli, et qu'il doit en payer les frais lors des échéances électorales projetées en 2023.

« Ce gouvernement a failli. Il a décrété l'état de siège, il a sous-traité notre sécurité en invitant les forces étrangères, celles même qui nous posent problème. Cette situation est inadmissible, c'est irresponsable de la part du gouvernement. Tout ce que je vais vous demander c'est de tirer conséquences du comportement de ce gouvernement, parce que 2023 est à l'horizon et il faudra sanctionner ce gouvernement ainsi que son chef », a-t-il déclaré dans une adresse à la presse après son atterrissage ce jeudi à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.

C'est depuis mai 2021 que l'état de siège a été proclamé dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, où l'armée ougandaise a été, dans la foulée, invitée à intervenir aux côtés des FARDC, l'armée congolaise, pour traquer les ADF. Juste après, ce sont les militaires Burundais qui ont été appelés sur le sol congolais, mais cette fois au Sud-Kivu. Tout un tas de décisions prises par le gouvernement qui poussent cet élu du peuple à se poser des questions.

« Nous ne pouvons pas continuer à subir le fait qu'on sous-traite notre sécurité par des forces étrangères. Je ne comprends rien, et on n'explique pas à la population ni au parlement quand une force étrangère entre au pays : comment elle vient ? Pour quoi faire ? Combien de militaires sont entrés ? Pour combien de temps ? Ils rentrent quand ? Et quel est le paiement que nous devons ? Donc, on se moque de nous, on se moque de la population de l'Est, nous sommes franchement des martyres ! », renchérit Balamage Nkolo Boniface, député national.

L'Est de la République démocratique du Congo demeure troublé en dépit d'innombrables promesses tenues par le chef de l'État Félix Tshisekedi depuis son élection à la tête du pays. La résurgence du M23 qui occupe la cité de Bunagana depuis plus de deux mois a fait déborder la vase et malgré tout, plusieurs sondages affirment que Félix Tshisekedi est favori à sa propre succession.

Glody Murhabazi, à Goma