Une dizaine de civils ont été tués en deux jours, dans des manifestations initiées contre la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) dans les villes de Goma et Butembo au Nord-Kivu.
Ce mardi 26 juillet dans la soirée, le gouverneur militaire, le lieutenant-général Constant Ndima Kongba s'est prononcé depuis la ville de Beni où il séjourne et a condamné les actes de pillage et vandalisme qui ont été essentiellement enregistrés dans les bases de la MONUSCO à Goma et a déploré les cas de décès enregistrés.
Par ailleurs, l'autorité provinciale dit comprendre la colère de la population vis-à-vis de la MONUSCO et appelle au calme et à la retenue. Il demande à la Police Nationale Congolaise de prendre toutes les mesures pour interdite toute nouvelle manifestation.
« Face à cette situation très préoccupante, j'enjoins la Police Nationale Congolaise et les autres forces de sécurité de prendre toutes les mesures qui s'imposent pour interdire toutes manifestations sur la voie publique, rétablir l'ordre dans l'immédiat et remettre les choses dans le droit chemin », a déclaré le gouverneur Constant Ndima dans une communication parvenue à 7SUR7.CD.
Pour l'instant, le gouvernement dresse un bilan de 15 morts après les manifestations entamées lundi à Goma qui se sont poursuivies ce mardi jusqu'à s'étendre sur les villes de Beni et Butembo. Dans cette dernière, 3 casques bleus ont été tués et huit civils, pendant qu'à Goma, le gouvernement a dressé un bilan de 5 morts et une cinquantaine de blessés.
Ces manifestations sont menées 10 jours après une sortie médiatique du président du Sénat, Modeste Bahati. Ce dernier avait condamné la complicité de la communauté internationale vis-à-vis de l'instabilité qui a duré plus de deux décennies dans l'Est de la RDC et fustigé l'inaction de la MONUSCO qui est une mission déployée notamment pour rétablir la paix.
Glody Murhabazi, à Goma