Dans une déclaration le lundi 04 juillet 2022, le Haut représentant de l'Union Européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell Fontelles, recommande au M23 et à tous les groupes armés qui écument la partie Est de la RDC de déposer les armes et d'évacuer les contrées qu'ils occupent.
Il encourage l'armée congolaise et la MONUSCO à poursuivre la traque des forces négatives.
« Le M23 et les autres groupes rebelles armés nationaux et étrangers (dont les CODECO, FDLR et RED TABARA) doivent déposer les armes, renoncer à la violence et se retirer des zones qu'ils occupent. L’UE marque son soutien à l’engagement des FARDC et de la MONUSCO dans la lutte contre ces groupes et appelle tous les pays de la région à jouer un rôle positif permettant le retour de la stabilité dans la région. La coopération régionale est d’autant plus nécessaire que la menace des ADF ne faiblit pas », a-t-il fait savoir.
Dans la quête d'une voie de sortie à cette crise sécuritaire, l'UE salue les démarches menées par l'Union Africaine et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs pour favoriser un climat de dialogue entre les pays de la région.
« L'Union européenne invite tous les pays parties au Conclave de Nairobi à s’impliquer activement et éviter tout ce qui est de nature à entraver le processus. Elle salue les efforts de l'Union africaine et du président de la République d’Angola, Joao Lourenço, également président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, pour favoriser un climat de dialogue et un règlement pacifique des différends entre les pays de la région », a souligné J. Borrell.
L'UE s'oppose à toutes les manifestations et discours de haine et appelle les autorités politiques et militaires à rejeter la stigmatisation, la chasse à l’homme et tout autre acte de nature à troubler l’ordre public, l’unité et la cohésion nationales.
Face au regain des violences dans l'Est du pays, l'UE dénonce les attaques des groupes armés ainsi que les incidents transfrontaliers. Elle exprime sa solidarité envers toutes les populations civiles touchées tout en insistant sur la nécessité que les auteurs de ces crimes de guerre et crimes contre l’humanité subissent la rigueur de la loi.
Depuis le 13 juin dernier, la cité de Bunagana, dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu est toujours sous contrôle du M23.
Merveil Molo