La cité de Bunagana, frontalière avec l'Ouganda, dans le territoire de Rutshuru, qui est en plus vitale pour Goma, s'est réveillée sous le feu des rebelles du M23 ce dimanche 12 juin 2022.
La cité a été attaquée dans sa périphérie par ces rebelles soutenus par le Rwanda, apprend-t-on d'une communication officielle de l'armée faite dans la soirée de ce dimanche. Les Forces Armées de la République démocratique du Congo accusent le pays de Paul Kagame de vouloir occuper Bunagana afin de paralyser l'économie de la ville de Goma.
« Les terroristes du M23 soutenus par l'artillerie et les militaires de l'armée rwandaise ont attaqué, tôt ce matin sans succès, les positions des FARDC de Bigega 1 et 2 à plus ou moins 5 km au sud-est de Bunagana. L'objectif poursuivi par le Rwanda est d'occuper Bunagana, pour non seulement asphyxier la ville de Goma mais aussi faire pression sur le Gouvernement de la RDC », écrit le Général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu dans un communiqué parvenu à 7SUR7.CD.
Lors de cette riposte appuyée par les forces de la MONUSCO, l'armée affirme cependant, avoir perdu un officier supérieur. Il s'agit du major Éric Mwisa, officier de sécurité du Général Peter Cirimwami, chef des opérations dans la zone.
Vendredi dernier, l'armée congolaise a accusé le Rwanda d'avoir largué une dizaine de bombes sur le sol congolais à Biruma, jusqu'à bombarder une école et tué deux écoliers. Ce dimanche, le docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la Paix 2018, est monté au créneau pour appeler à l'implication de la communauté internationale, plaçant la guerre en RDC au même rang que celle de l'Ukraine.
Alphonse Muderwa