La résidence du professeur Alphonse Mahindo, enseignant des universités et analyste politique, située sur la route Travaux Publics (TP) à l’entrée de l’avenue Abamba dans la ville de Kisangani en province de la Tshopo est encerclée par des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) depuis la matinée de ce vendredi 10 juin 2022.
C’est aussi sur Twitter que le professeur d’Université a alerté de la situation. Très vite, la panique a gagné du terrain chez certains habitants qui se sont concentrés dans les parages de la ladite résidence, encerclée par les forces loyalistes. Alphonse Mahindo dit être prisonnier « d’un crime non commis ».
« Je suis prisonnier dans ma propre maison pour un crime que je n’ai pas commis », a-t-il écrit sur Twitter.
Joint par 7SUR7.CD, une source proche du barreau de la Tshopo a rapporté qu’on reproche au professeur Alphonse Mahindo de loger des sujets rwandais dans sa résidence. Une accusation qu’elle a qualifié de mensongère.
En outre, le docteur Dénis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, s’est dit « extrêmement inquiet du déploiement de l’armée autour de la résidence du professeur Alphonse Mahindo ». Il plaide ainsi pour la garantie de sa sécurité suivie de sa liberté des mouvements.
« Extrêmement inquiet par le déploiement de l’armée autour de la résidence du Prof Alphonse Mahindo, défenseur des droits humains à Kisangani. Le militantisme n’est pas un crime en démocratie. Sa sécurité doit être assurée ainsi que sa liberté d’aller et venir ! », s’est-il exclamé sur tweeter.
Il convient de noter qu’à côté des militaires congolais devant la résidence dudit professeur, de nombreux habitants y compris des conducteurs des mototaxi crient à la livraison de « ces éventuels rwandais ». La circulation est, en conséquence, bloquée sur le tronçon routier Travaux Publics (TP) qui mène à sa résidence.