Le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso Nkodia Pwanga, a appelé son homologue du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, à favoriser la tenue du Congrès afin que ce dernier puisse se prononcer sur la question du choix du juge constitutionnel qui doit être pourvu par le parlement.
Il l'a dit dans une correspondance adressée à Modeste Bahati Lukwebo ce lundi 23 mai 2022.
Selon Christophe Mboso, la résolution prise par le Sénat désignant le sénateur Louis Mbonga comme candidat au poste de juge constitutionnel viole les dispositions de l'article 158, alinéa 1er de la Constitution de la République et l'article 42 du règlement intérieur du congrès, seule instance parlementaire appelée à trancher sur cette question.
"Force est de constater que vous retenez par dévers vous la décision ainsi que le communiqué conjoints, tous deux relatifs à la convocation dudit congrès, sans aucune explication compréhensible ni une quelconque raison convaincante", a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : "Je tiens à vous exprimer, au nom des honorables députés et du mien propre, toute notre désapprobation vis-à-vis de pratique non républicaine qui ne permette nullement la parfaite collaboration interinstitutionelle entre nos deux chambres et ne reflète guère la sincérité de nos rapports. Dès lors, puis-je vous prier, dans l'intérêt supérieur de la nation, de favoriser la tenue du Congrès afin qu'il puisse se prononcer sur le dossier sous examen".
Le congrès initialement prévu ce lundi a été renvoyé aux calendes grecques. Les discordances entre l'Assemblée nationale et le Sénat sont à la base de cette situation. Le Sénat estime qu'il lui revient de proposer le nom du candidat à pourvoir pour remplacer le juge Mongulu décédé. L'Assemblée nationale quant à elle, estime que c'est au congrès (où elle regorge plus de membres que le sénat) de trancher sur la question.
Moïse Dianyishayi