Martin Fayulu et Adolphe Muzito ne parlent pas le même langage au sujet de la collaboration entre la coalition LAMUKA et le Front Commun pour le Congo (FCC), dans le cadre des actions à mener pour aboutir au consensus sur les réformes électorales.
C'est le porte-parole du parti d'Adolphe Muzito, Nouvel Élan, qui l'a affirmé à 7SUR7.CD ce mardi 10 mai 2022. A l'en croire, il ne s'agit pas d'un différend personnel.
"Ce n'est pas une affaire individuelle. C'est par rapport au pays. C'est une question éminemment politique. Nouvel Élan s'oppose à la manière de rassembler tout le monde pour obtenir des réformes consensuelles. Les proches du président Martin Fayulu estiment que cette initiative des religieux (Bloc patriotique, ndlr) est la bonne formule pour nous amener à cet objectif des réforme. Par contre, du côté de Muzito, on pense qu'on ne peut pas se mettre ensemble avec ces gens-là du FCC (qui sont à la base de la crise que nous decrions actuellement ndlr). La divergence se situe à ce niveau là", a dit Albert Mukulubundu.
Nouvel Élan, précise-t-il, était d'accord pour le sit-in organisé dernièrement par les forces politiques et sociales.
"Mais nous ne sommes pas d'accord de vrai. D'ailleurs, pour le sit-in ils ont signé avec réserve puisque Nouvel Élan ne veut pas être dans un même bloc avec le FCC sans pour autant que nous puissions nous mettre d'accord sur le contenu même des réformes que l'on veut. Eux (FCC, ECIDé et consorts, ndlr) ils militent pour le consensus et nous nous voulons une loi qui dépolitise la CENI", a-t-il ajouté.
Rappelons que la loi électorale est à ce jour à la commission PAJ de l’Assemblée nationale pour enrichissements. Le président de l'Assemblée nationale avait appelé l'opposition parlementaire à déposer les dispositions pertinentes qui requièrent un consensus avant que cette loi ne revienne à la plénière pour son adoption.
L'opposition composée de LAMUKA et du FCC exige un dialogue politique autour de cette loi en dehors de l’Assemblée nationale. Ce à quoi, s'oppose la majorité parlementaire.
Moïse Dianyishayi