La société civile, coordination provinciale du Nord-Kivu, accompagne une centaine de prévenus qui sont détenus depuis plus d'une année dans le cadre des enquêtes qui sont menées sur la mort de l'homme d'affaires Simba Ngezayo en ville de Goma.
Cet accompagnement de la société civile est dans le but de « s'assurer que les droits de ces prévenus sont respectés ». Et c'est dans cet optique qu'une séance de travail a été organisée par la société civile, avec une centaine d'enfants de ces prévenus le dimanche 1er mai 2022 dans les locaux de la coordination provinciale de la société civile à Goma.
Une séance tenue à l'occasion de la journée internationale de travail. Au sortir de cette séance, les enfants ont fait une déclaration dans laquelle, ils dénoncent le fait que leurs parents soient détenus depuis plus d'un an sans procès, ce qui les prive de leur droit de travailler.
Ils ont expriment le vœu de leurs parents, de voir le procès être organisé au tribunal militaire du Nord-Kivu, garnison de Goma et non à Kinshasa où ils sont détenus à la prison militaire de Ndolo.
Ils appellent à l'implication de l'auditeur général des FARDC pour que le processus soit accéléré et remercient le gouverneur militaire du Nord-Kivu, pour avoir obtenu le renvoi du dossier.
« Si le procès se tient à Kinshasa et que les accusés ont besoin des témoins, ça sera un peu difficile de les faire comparaitre. Comment nous allons trouver le transport pour les faire arriver à Kinshasa ? Notre demande est que nos parents soient jugés ici à Goma, lieu du crime », a déclaré un enfant à la presse locale après la séance de travail avec la société civile.
Pour rappel, l'opérateur économique avait été tué le 03 novembre 2020 par balle dans une rue du centre-ville de Goma alors qu'il accompagnait son enfant à l'école. Depuis, 132 personnes ont été arrêtés et sont détenues les unes dans la prison militaire de Ndolo à Kinshasa et les autres dans la prison centrale de Munzenze à Goma.
Alphonse Muderwa