La question de la résurgence du Mouvement du 23 mars (M23) continue d'alimenter les débats en République démocratique du Congo. Les autorités Congolaises ne cachent pas leur ambition d'en finir de manière pacifique.
Dans un point de presse animé ce mardi 12 avril 2022 à Goma au Nord-Kivu, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a affirmé que si le M23 a un cahier des charges, la République démocratique du Congo en a aussi un, qui est de rétablir la paix.
Mais dans ce cahier des charges du M23, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge reconnaît qu'il existe des interactions étrangères et n'exclut pas la recherche d'une solution au niveau régional pour en finir avec cette rébellion.
« On a parlé des interactions peut-être d'ordre étranger et même du point de vue des demandes, parce que nous n'oublions pas que d'un côté nous avons le M23, mais nous avons aussi d'autres groupes armés. Donc, dans les réponses que nous donnons, nous devons savoir que nous sommes aussi observés par ces autres groupes là. Je pense qu'ici en interne, nous avons ces questions humanitaires à régler, nous avons ces questions opérationnelles à régler, mais du point de vue international, nous avons notre cadre d'échange, notamment dans le cadre de la communauté des États de l'Est et je pense qu'en combinant toutes ces actions, on devrait arriver à la pacification que nous voulons », a-t-il martelé au micro de 7SUR7.CD.
C'est depuis la nuit du 27 au 28 mars dernier que les plus récents affrontements entre les rebelles du M23 et les Forces Armées de la République démocratique du Congo ont commencé causant des déplacements des milliers de personnes qui ont déserté leurs villages. Le M23 avait décrété un cessez-le-feu, appelant au dialogue avec Kinshasa, chose qui n'a pas empêché l'armée congolaise a lancé de nouvelles contre-offensives sur les positons rebelles.
Glody Murhabazi, à Goma