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Au moment où le Parlement s'apprête à plancher sur la question des réformes électorales, les plateformes et organisations de la société civile, réunies au sein de la structure Initiative pour les Réformes et la Viabilité Électorale (iREVE), rappellent la nécessité mettre en place des réformes électorales consensuelles et inclusives pour des élections appaisées.
Ces structures réunies au sein d'i-REVE l'ont souligné dans un plaidoyer lu devant la presse le 1er avril 2022 dans lequel plusieurs recommandations ont été faites au Parlement et à d'autres décideurs dans la perspective des réformes électorales qui font partie des matières à traiter au cours de la session en cours.
i-REVE a encouragé toutes les parties prenantes au processus électoral à prendre la mesure des obstacles soulevés par la CENI dans sa feuille de route et à y donner suite favorable.
"Le glissement électoral est un danger pour les acquis de l'alternance obtenus en 2018 et les conséquences seraient fâcheuses", met en garde ce regroupement des organisations de la société civile.
La plate-forme estime que "la mutualisation et l'identification des congolais de l'étranger sont de nature à rétarder les élections de 2023".
Tout en reconnaissant la haute utilité de l'élargissement du corps électoral des gouverneurs et des sénateurs, ces organisations mettent en garde sur le risque que ce processus puisse emmener au-delà du délai Constitutionnel imparti.
Parlant du recensement administratif, iREVE souligne qu'il ne conditionne pas la tenue des élections. Cette plateforme plaide en outre pour que les élections des gouverneurs dans les 14 provinces ne puissent pas constituer une source de déconcentration pour les objectifs des délais légaux de 2023.
Toujours dans le chapitre des réformes électorales, iREVE fait un plaidoyer pour l'inclusion des femmes et leur représentation équitable dans les institutions, conformément à l'article 14 de la Constitution. Cette plateforme plaide aussi pour la représentation des jeunes, des personnes vivant avec handicap et des peuples autochtones à hauteur de 30 % dans les listes des candidats de partis politiques à différents niveaux des élections de 2023.
Elle dit non à la révision constitutionnelle et insiste sur la révision du système de quota et des sièges réservés. iREVE plaide aussi pour le retour au système de scrutin présidentiel à deux tours et pour l'organisation des élections locales.
Pour rappel, la plateforme reunit 14 reseaux et coalitions de Gouvernance, de plaidoyer, de femmes, de jeunes, de personnes vivant avec handicap et de populations autochtones.
Orly-Darel Ngiambukulu