Poursuivant sa mission en République démocratique du Congo, la délégation de la Belgique composée de l'Agence belge de développement (Enabel) et de la Direction générale de l'aide au développement belge, accompagnée de l'Ambassade de Belgique en RD Congo, s'est imprégnée, jeudi 31 mars 2022, dans la ville de Kinshasa, de la mise en œuvre du Projet Kin Emploi.
Il s'agit d'un programme du gouvernement congolais, piloté par Enabel avec l'accompagnement du Centre de Ressources "Mosala", et visant le développement de l'emploi des jeunes via l'entrepreneuriat, l'auto-emploi et l'emploi salarié à travers les secteurs porteurs de l'économie locale.
À l'immeuble Forescom de Kinshasa/Gombe qui abrite le bureau Enabel chargé de piloter ce programme, la délégation belge a reçu toutes les informations nécessaires relatives à Kin Emploi, notamment le programme de formation psycho-technique et d'emploi à la Bracongo dont bénéficient des jeunes Kinoises.
Par la suite, cette délégation s'est rendue à Don Bosco Café Mozart situé en face de l'Institut supérieur de commerce (ISC), toujours à Kinshasa/Gombe, où des jeunes entrepreneurs congolais bénéficient d'un accompagnement pour développer leurs emplois à travers le projet Kin Emploi.
La Kinshasa Digital Academy, un centre de formation aux métiers du numérique, a constitué la dernière étape de la visite de la délégation belge. Ici, la coopération belge finance la formation de 30 jeunes en marketing digital.
Au terme de la visite, la directrice générale de la Direction générale de l'aide au développement belge, Heidy Rombouts, a salué la mise en œuvre du projet Kin Emploi.
"D'abord, je souhaite vraiment remercier tous les gens qui ont facilité la visite au projet Kin emploi qui est un projet de la coopération belgo-congolaise. Et j'ai trouvé vraiment très intéressant de voir comment on peut créer des leviers pour des entrepreneurs, pour améliorer leurs capacités pour avoir des emplois salariés (...) Je penses que c'est vraiment un projet intéressant pour le futur des jeunes et le futur économique du pays", a-t-elle affirmé.
Pour le responsable d'Enabel/Belgique, Jean Van Wetter, ledit projet est sur de bonnes bases. Cependant, il a suggéré que le choix des formations à donner aux jeunes se fasse aussi selon la demande des opérateurs privés.
"On est dans la première année, on a encore 3 ans de mise en œuvre. Je penses qu'on est déjà dans de très bonnes bases mais déjà la clé du succès, c'est la compréhension de l'évolution économique de Kinshasa. Il faut savoir où en sont les investissements ? Quel type d'investissements ? Et quel type de compétences les acteurs qui investissent ici ont besoin ? Si on est trop dans ces appels d'offres, uniquement de réfléchir quel type de formations on veut mais sans regarder quelle est la demande, on va se tromper. C'est un risque dans beaucoup de projets d'accès à l'emploi, de trop se focaliser sur l'offre mais pas suffisamment dans l'écoute du secteur privé", a-t-il souligné.
De son côté, Jean-Louis Mbaka, co-fondateur de Kinshasa Digital Academy, a souhaité le renforcement de l'appui d'Enabel, à travers le projet Kin Emploi, pour former plus de jeunes aux métiers du numérique.
Le projet Kin Emploi prévoit l'insertion socio-économique de 5000 jeunes Kinois dont 2500 d'ici 2025.
Prince Mayiro