L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) a enfin réagi officiellement, au sujet de l'affaire "déstabilisation des institutions" de la République démocratique du Congo.
Devant la presse le dimanche 13 février 2022 à Kinshasa, le secrétaire général Augustin Kabuya, a prévenu que son parti politique en particulier, et la population congolaise en général, ne toléreront pas l'accès au pouvoir par un coup de force.
"L'UDPS s'est battue pendant 37 ans avec une méthode de lutte, la non violence. Et aujourd'hui, l’UDPS n'acceptera jamais, et le peuple congolais dans son ensemble, qu'un groupe d'individus puisse accéder au pouvoir par la violence", a-t-il prévenu.
En outre, Augustin Kabuya a déploré le comportement d'un collaborateur de l'ancien président Joseph Kabila [Kikaya Bin Karubi ndlr] qui, via Twitter, avait affirmé que la RDC ne sera pas épargnée par les coups d'État qui secouent beaucoup de pays d'Afrique actuellement.
Dans la foulée, l'actuel numéro un du parti présidentiel a soutenu que ceux qui veulent accéder au pouvoir doivent attendre les élections de 2023.
"Et on se demande les gens qui critiquent l’UDPS matin, midi et soir, que l’UDPS gère mal le pays, au lieu de laisser que le peuple sanctionne l’UDPS en 2023 par la voie électorale, les mêmes personnes sont en train de réfléchir sur comment est-ce qu'ils peuvent recourir par la voie de la violence pour accéder au pouvoir", a-t-il renchéri.
Par ailleurs, le secrétaire général de l'UDPS rappelle que la Constitution ne prévoit pas le mode d'accession au pouvoir par la violence.
"La Constitution de la République démocratique du Congo ne donne pas l'opportunité à n'importe quel Congolais d'accéder au pouvoir par un coup de force. C'est pourquoi nous, au niveau de l'UDPS, nous condamnons avec la dernière énergie cette façon de voir les choses", conclut Augustin Kabuya.
Rappelons par ailleurs que le Gouvernement était aussi monté au créneau lors du dernier conseil des ministres présidé par le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour mettre en garde contre toute velléité tendant à déstabiliser les institutions démocratiques du pays.
À noter que c'est depuis que le conseiller spécial du chef de l'État en matière de sécurité, François Beya, est en détention à l'Agence Nationale de Renseignements (ANR), que cette affaire [déstabilisation des institutions ndlr] a pris une autre ampleur. Certaines personnes ont même parlé d'une tentative de coup d'État qui aurait été déjouée.
Jephté Kitsita