Le Bloc Patriotique constitué notamment de LAMUKA de Martin Fayulu et Adolphe Muzito, du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila et de l'Ensemble pour le Changement de Moïse Katumbi, a appelé à une marche le 6 novembre prochain pour protester entre autre contre l'actuel bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
En réaction, le secrétaire général de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Augustin Kabuya, a appelé les combattants du Parti présidentiel à demeurer vigilants et à rester en position d’alerte pour réserver une réponse efficace au Bloc Patriotique initié par Martin Fayulu.
Augustin Kabuya l'a fait savoir le mercredi 27 octobre 2021 pendant qu'il réunissait les combattants de sa formation politique au siège du parti situé dans la commune de Limete à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.
« Restez en position d’alerte pour leur réserver une réponse efficace (...) Nous prenons la Communauté internationale à témoin. Ils vont regretter pourquoi ils ont choisi la voie de la rue », a-t-il déclaré.
Dans la foulée, il a affirmé que les leaders de l'Union Sacrée de la Nation du président Tshisekedi se réuniront aussi pour répondre de la manière la plus ferme.
« Ils (le bloc patriotique ndlr) ont annoncé leur marche le 06 novembre. Eh bien, ils vont le faire. Mais nous, c’est tous les leaders de l’Union Sacrée qui se réuniront 24 heures après leur action, pour répondre de manière la plus ferme », a-t-il martelé.
Par ailleurs, Augustin Kabuya a rassuré que l'UDPS n'a pas peur de la marche projetée par le bloc Fayulu-Kabila.
« L’UDPS qui est le seul parti en RDC à drainer des foules, ne se sent pas du tout effrayée (...) Rien de nouveau dans tout ça, les enfants sont rentrés chez leur mère (Joseph Kabila ndlr). Le grand problème est qu’ils ont peur d’aller aux élections, alors que même la Communauté internationale, l’Union Européenne et les États-Unis d’Amérique, vers qui ils se sont confiés, ont apprécié la nouvelle composition de la CENI », a-t-il renchéri.
Pour rappel, c'est la composition du nouveau bureau de la CENI qui divise les différents acteurs de la classe sociopolitique congolaise. Si pour le camp au pouvoir la composition de la Centrale Électorale ne pose aucun problème, ce n'est pas le cas pour l'opposition, qui continuer de récuser Denis Kadima et ses collaborateurs.
Pendant ce temps, après leur investiture par ordonnance présidentielle, les nouveaux membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante ont prêté serment mardi dernier devant la Cour Constitutionnelle, en présence de plusieurs autorités du pays, dont le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde et les présidents de deux chambres du Parlement, Christophe Mboso et Modeste Bahati.
Jephté Kitsita