Des attaques répétitives des hommes armés assimilés aux rebelles ADF vécues ces derniers jours dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, en plein état de siège suscitent des réactions au sein de la classe sociopolitique.
La récente réaction est celle du député provincial (en congé) élu du territoire de Beni, Alain Siwako.
Dans une interview accordée à 7SUR.CD ce mercredi 1er septembre 2021 sur l'évolution de l'état de siège au Nord-Kivu, ce dernier instime qu'il faut changer les stratégies sur terrain afin que la volonté du chef de l'État, de mettre fin à l'insécurité soit vite concrétisée.
D'après lui, les congolais ne sont pas contre l'état de siège, mais c'est son bilan qui reste à désirer, plus de 3 mois après son instauration.
« Aucun congolais n'est contre l'état de siège. Mais le seul ennemi, c'est son bilan au Nord-Kivu et en Ituri. On n'invente pas le bilan pour faire les yeux doux au chef de l'État. Le bilan est vécu par le souverain primaire, et pour le moment, le peuple pense que ce bilan est négatif vu l'insécurité qui continue à être vécue dans la région », s'est-il indigné.
Il reste convaincu que la canalisation des vraies données du terrain au chef de l'État, lui permettra d'en finir complètement avec la nébuleuse ADF.
« Inutile de cacher la vraie situation du terrain alors que le chef de l'État est déterminé à ramener la paix et la sécurité dans les deux provinces à travers l'état de siège. Les fausses données ne l'aident pas », s'est-il exclamé.
Parlant du bilan depuis que l'état de siège a été instauré le 03 mai dernier et entré en vigueur 3 jours plus tard, Alain Siwako se dit inquiet étant donné que plus de 460 civils ont été tués par les rebelles dans 4 entités du Nord-Kivu et de l'Ituri.
Pour rappel, c'est depuis le 06 mai dernier que le chef de l'État congolais a instauré l'état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, deux provinces longtemps secouées par les atrocités commises par des groupes armés dont les ADF et le Maï-Maï qui tuent et enlèvent les civils. Les autorités civiles ont été remplacées par des officiers militaires et de la Police afin d'endiguer ce phénomène.
Bantou Kapanza Son depuis Beni