Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a lancé, ce samedi 8 novembre 2025, la formation des 2 500 nouveaux magistrats recrutés dans le cadre du second palier.
À cette occasion, le président du CSM, Dieudonné Kamuleta, a annoncé que ces magistrats seront payés dans un délai de 48 heures, avec l'apurement de tous leurs arriérés.
Cette annonce a été accueillie par une salve d’applaudissements de la part des nouveaux magistrats, restés sans activité depuis plus d’un an – malgré la publication des résultats du concours et la signature de l’ordonnance présidentielle les nommant à leurs fonctions.
Selon Dieudonné Kamuleta, la formation sera organisée simultanément à Kinshasa et à Lubumbashi : la capitale accueillera 2 134 magistrats, tandis que la ville cuprifère en recevra 374.
Dans son allocution, le président du CSM a d’abord rendu grâce à Dieu pour la concrétisation de cette étape, avant d’exprimer la reconnaissance du Conseil supérieur de la magistrature au chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, pour sa vision visant à combler le déficit en personnel judiciaire à travers le recrutement de 5 000 nouveaux magistrats.
S’adressant aux participants, Dieudonné Kamuleta les a exhortés à être des magistrats du peuple, un corps d’élite caractérisé par une moralité et une éthique irréprochables. Il a précisé qu’à l’issue de la formation, d’une durée de trois mois, ces nouveaux magistrats seront déployés dans différentes juridictions du pays.
Ce groupe de 2 500 magistrats vient s’ajouter au premier contingent de 2 500 autres déjà en fonction. Tous proviennent du concours national de recrutement organisé le 9 octobre 2022, auquel plus de 20 000 candidats avaient pris part.
Le premier lot de magistrats avait été nommé le 6 juin 2023 par l’ordonnance n°23/071 du Président Félix Tshisekedi, avant de suivre une formation de trois mois axée sur les principaux aspects du droit et de la déontologie judiciaire.
Le 28 mars 2025, le chef de l’État a signé une seconde ordonnance portant nomination du second groupe de 2 500 magistrats, qui débute sa formation ce lundi. Recrutés en 2022, ces magistrats attendaient depuis 2024 leur nomination.
Considérés comme les « magistrats de l’État de droit », ces 5 000 nouveaux juges et procureurs ont pour mission de renforcer la justice congolaise et de lutter efficacement contre toutes les formes d’impunité dans le pays.
ODN