Des autorités sectorielles continuent de faire le point sur le déroulement de l'état de siège dans le Nord-Kivu et l'Ituri, après une mission d'évaluation effectuée à Kinshasa par les gouverneurs militaires de deux provinces où ils ont notamment été auditionnés par la commission de défense et sécurité de l'Assemblée Nationale.
C'est maintenant au tour de la Mission de l'Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO), à travers son commandement militaire, de livrer ses impressions.
À l'issue d'une audience lui accordée ce jeudi 20 août 2021 à Goma, par le lieutenant-général Ndima Kongba Constant, gouverneur militaire du Nord-Kivu, le commandant de la force militaire de la MONUSCO, le lieutenant-général Alfonso Da Costa, a jugé de « positifs » les résultats des opérations militaires menées pendant l'état de siège et affirmé que pendant les prochaines semaines, d'autres résultats positifs sont attendus.
« Je voudrais dire que c'est bien fait par les FARDC avec l'appui de la MONUSCO. Il y a de bons résultats qui arrivent. Je pense que dans les prochains jours et prochaines semaines, on aura plus de succès que nous sommes en train d'aboutir, je suis sûr de ça. Je pense que l'état de siège va bien sur le côté militaire, il y a beaucoup de succès sur place bien qu'il y a beaucoup de choses à améliorer, mais je pense que nous sommes dans la bonne direction », a laissé entendre le lieutenant-général Alfonso Da Costa, commandant de la force de la MONUSCO dans un entretien accordé à la presse après son tête-à-tête avec l'autorité militaire du Nord-Kivu.
Dans la foulée, ce dernier appelle la population à soutenir l'administration militaire pour le rétablissement de la paix dans le Nord-Kivu.
« Je pense que la population doit se confier à ses leaders, ses gouverneurs et toutes les autorités provinciales parce qu'elles sont en train de faire beaucoup d'efforts pour la paix durable dans la province », a-t-il souhaité.
Depuis la proclamation de l'état de siège dans le Nord-Kivu et l'Ituri, les autorités militaires nommées communiquent pour donner des résultats positifs de cette mesure alors que sur terrain, des organisations citoyennes affirment que le bilan de l'état de siège est mitigé et rapportent notamment que plus de 400 civils ont été massacrés par des rebelles dans les deux provinces.
Glody Murhabazi, à Goma