Le procès en appel de Vital Kamerhe et consorts devant la Cour d'appel de Kinshasa-Gombe s'est ouvert le lundi 15 février 2021 à la prison centrale de Makala (Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa).
L'audience du lundi a été consacrée à l'examen d'un arrêt des données rendu par la Cour de cassation et brandi devant la Cour d'appel par Dieudonné Muyutu, un des condamnés dans le procès 100 jours.
À l'issue de cet exercice, la Cour d'appel de Kinshasa-Gombe a déclaré la suspension des audiences en attendant la décision de la Cour de cassation, qui devra déterminer si la cause devra être appelée devant une autre Cour ou maintenue devant la Cour d'appel.
"Il (ndlr, Muyutu Dieudonné) avait suspecté la Cour d'appel Kinshasa-Gombe devant la Cour de cassation et la Cour de cassation lui a donné un arrêt des données. Il a produit cet arrêt devant la Cour d'appel de Kinshasa-Gombe qui, au regard de la loi, ne pouvait ordonner que la surséance. La surséance a été ordonnée en attendant que la Cour de cassation puisse décider à quelle juridiction la cause devrait être renvoyée. Est-ce que la cause sera maintenue devant la Cour d'appel de Kinshasa-Gombe ? Ou renvoyer devant une autre Cour ?", a dit Jean-Marie Kabangele, un des avocats de Vital Kamerhe à 7SUR7.CD.
Pour rappel, Vital Kamerhe a été condamné, au premier degré, à 20 ans des travaux forcés pour notamment "détournement" des fonds alloués au programme de 100 jours du chef de l'État, volet infrastructures, au mois de juin 2020.
Suite à la détérioration de son état de santé, l'ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi a été transféré, depuis août dernier, de la prison de Makala au Centre Nganda, un hôpital de Kinshasa, pour des soins médicaux appropriés.
Prince Mayiro