La Cour d’appel de Kinshasa/Gombe a condamné mardi 9 février 2021 David Blattner, directeur général de Safricas, à 20 ans de travaux forcés et a exigé son arrestation immédiate.
Ladite Cour a également contraint Blattner à restituer la somme de 832.499.61 dollars USD allouée pour la construction du saut-de-mouton du quartier UPN situé à Ngaliema dans la ville Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.
La Cour d’appel l’a aussi condamné à payer 1 million de dollars de dommages et intérêts à l’Etat congolais.
Cependant, cette condamnation est loin d'être la bienvenue auprès de certains proches de l'ancien directeur de cabinet du chef de l'État, Vital Kamerhe. Ces derniers fustigent cette condamnation, arguant que la justice congolaise sait très bien que Blattner ne viendra pas faire la prison en RDC d'autant plus qu'il est à l'étranger.
"Ils ont condamné Blattner alors qu'ils l'ont fait partir en Belgique, après paiement de 2.5 M dans les poches de quelques personnes. Aujourd'hui, à la veille de la reprise du procès en appel de Vital Kamerhe, ils le condamnent alors que tous savent qu'il n’est pas en RDC. Et il ne viendra pas faire la prison ici", a indiqué un des proches de Vital Kamerhe qui a requis l'anonymat.
Ils estiment que cette condamnation est une façon de crédibiliser la "condamnation déjà programmée" de Vital Kamerhe.
"Pour nous, c’est juste pour crédibiliser le maintien déjà programmé de l'honorable Vital Kamerhe en prison, et ce, malgré que toutes les évidences montrent que les maisons existent et le premier jugement n'a jamais établi sa culpabilité de façon irréfutable", a réagi un autre proche du président de l'UNC qui a également requis l'anonymat.
Pour rappel, le procès en appel de l'ancien président de l'assemblée nationale Vital Kamerhe est prévu le 15 février prochain.
Jephté Kitsita