Le chef de la délégation de l'Union Européenne (UE) en RDC n'est pas resté de marbre après la récente enquête menée par la Radio France Internationale (RFI) sur les meurtres de Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana.
À travers un tweet lundi 08 février 2021, Jean-Marc Châtaigner appelle la justice congolaise à s'auto-saisir sur base des témoignages recueillis pour relancer cette affaire.
"Je salue ce travail factuel d’enquête journalistique et je souhaite que la justice congolaise puisse se saisir des témoignages recueillis pour relancer la procédure sur l’assassinat il y a dix ans de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana", a écrit l'ambassadeur de l'UE auprès de la RDC.
Le diplomate américain en poste en RDC a aussi exprimé le même vœu. Pour Mike Hammer, ambassadeur des USA, il est impérieux de mettre fin à l'impunité en sanctionnant toutes les personnes qui se sont rendues coupables de ce double assassinat.
"Je suis complètement d’accord avec mon collègue de l’UE. Comme le président Tshisekedi l'a répété à plusieurs reprises, il est important et nécessaire de mettre fin à l'impunité", a indiqué Mike Hammer.
D'après les révélations de RFI, l'adjudant Hergil Ilunga et Alain Kayeye Longwa, brigadier-chef du bataillon Simba, ont déclaré que F. Chebeya et son chauffeur, F. Bazana, ont été tués dans les locaux de l'Inspection générale de la Police sur ordre du major Christian Ngoy qui exécutait l'ordre de l'inspecteur général de la Police John Numbi.
"Le major Christian nous avait dit que sur l'ordre du chef, il fallait l'étouffer parce qu'il avait des problèmes avec les chefs, John Numbi et Joseph Kabila. Il a dit que l'ordre venait du Raïs, à travers l'inspecteur général de la police", ont affirmé ces policiers.
Merveil Molo