Les violences meurtrières sont toujours persistantes dans la ville et le territoire de Beni au Nord-Kivu, et inquiètent la communauté internationale compte tenu du nombre élevé de morts et de déplacés internes. Les besoins d'aide humanitaire s'accentuent en même temps.
Ces points ont été parmi ceux abordés par l'ambassadeur des États-Unis d'Amérique en RDC, Mike Hammer et le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, le vendredi 05 février dernier à Goma, où le diplomate américain séjourne.
Depuis plusieurs années, malgré de multiples opérations militaires amorcées par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), la guerre qui secoue l'Est du Congo-Kinshasa n'est toujours pas vaincue, chose qui inquiète les États-Unis d'Amérique, si l'on en croit son ambassadeur en RDC.
« Nous sommes toujours impliqués pour aider les victimes des conflits et de donner l'aide humanitaire. Du fond de mon cœur, je sens la souffrance de la population de Beni, c'est du sérieux ! Je viens d'être en RDC deux années et je m'inquiète parce qu'on n'a pas fait de grands progrès pour éliminer cette menace de l'ADF qui a des liens avec les groupes islamistes », s'insurge ce diplomate américain.
Mike Hammer appelle à la solidarité locale et internationale pour en venir à bout de ces groupes armés qui terrorisent la population.
« Le gouverneur m'a dit qu'il vient d'être en visite à Beni et a fait cet appel à la population. C'est nécessaire que toutes les personnes responsables, les autorités congolaises, la communauté internationale mais aussi la population locale, travaillent ensemble car les ennemis ne sont pas la MONUSCO, les ennemis ne sont pas les citoyens qui manifestent non, les ennemis sont les ADF, les ennemis sont les groupes armés », a-t-il conclu.
Il convient de noter que cette menace de l'ADF n'est pas proche d'être éliminée d'après le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l'Homme. Dans son dernier rapport, le BCNUDH a noté qu'entre juillet et août de l'année dernière, l'armée n'a pas mené des offensives contre les rebelles suite au manque des moyens logistiques.
Glody Murhabazi, à Goma