Butembo : La LUCHA a marché pour demander à Tshisekedi de ne pas accorder à la MONUSCO un autre mandat

Jeudi 17 décembre 2020 - 13:58
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Photo : Droit tiers

Une dizaine de militants du mouvement pro-démocratie Lutte pour le Changement (LUCHA) section de Butembo au Nord-Kivu sont descendus dans la rue ce jeudi 17 décembre 2020, pour protester contre un probable renouvellement du mandat des casques bleus de la mission onusienne en RDC (MONUSCO).

Ladite marche a débuté dans la partie sud de la ville (Njiapanda, Ndlr) et a chuté aux bureaux de la mairie et de la MONUSCO où des mémorandums adressés particulièrement au chef de l'État ont été lus et déposés.

« Aujourd'hui, la situation n'est guère meilleure. La LUCHA a comptabilisé 1.100 civils tués dans la région de Beni ces douze derniers mois sans compter ceux blessés, kidnappés ou déplacés de force, alors que les actions dites de grande envergure sont déjà lancées. Ces cris vous alertent sur l'incapacité et la passivité de la MONUSCO à assurer la stabilité de cette partie de la RDC qui reste en proie aux ennemis de la paix. Monsieur le Président, le renouvellement du mandat de la MONUSCO pour la stabilisation du Congo pour la 21ième année se présentera comme une insulte au peuple congolais », a déclaré Jean-Pierre Kasma, communicateur de la LUCHA-Butembo.

Face aux violences meurtrières dans l'Est, la LUCHA estime par ailleurs que « malgré ses moyens logistiques, la MONUSCO ne se limite qu'à compter des morts dans la région de Beni ».

Il sied de rappeler en outre que dans son rapport d'octobre 2020, le Baromètre Sécuritaire du Kivu, a documenté 2.127 civils tués depuis le lancement des combats contre les rebelles en fin 2019 par l'armée dans l'Est de la République Démocratique du Congo.

Précisons qu'à l’unanimité de ses membres, le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté le 19 décembre 2019, la résolution 2502, par laquelle il avait prorogé jusqu’au 20 décembre 2020, le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et, à « titre exceptionnel », celui de sa brigade d’intervention.

Joël Kaseso, à Butembo