Le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, a déclaré être "préoccupé" par les tensions qui sévissent au sein de la coalition au pouvoir en République démocratique du Congo, le FCC-CACH (Front Commun pour le Congo et Cap pour le Changement ndlr).
"Je reste préoccupé par les tensions politiques au sein de la coalition au pouvoir, qui pourraient saper la fragile stabilité politique, inverser les progrès réalisés depuis les élections de 2018 et le transfert pacifique du pouvoir qui en résulte", a écrit Antonio Guterres dans un rapport remis le lundi 30 novembre 2020 au Conseil de sécurité, puis obtenu par l'AFP.
Par ailleurs, le patron de l'ONU a suggéré la résolution des problèmes qui se posent au sein de la coalition précitée par la voie du dialogue.
"J'appelle toutes les parties prenantes à résoudre leurs différends par le dialogue, conformément à la Constitution", a suggéré Antonio Guterres.
Pour rappel, les tensions au sein de la coalition au pouvoir ont pris d'autres allures depuis la nomination puis la cérémonie de prestation de serment de 3 nouveaux juges à la Cour Constitutionnelle au Palais en l'absence des présidents de deux chambres du parlement et du premier ministre, tous du FCC.
Pour le FCC, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a violé intentionnellement la Constitution en procédant à ces nominations, alors que ce dernier soutient que ladite cérémonie constitue un pas de plus vers l'instauration de l'État de droit.
C'est dans ce cadre que le chef de l'État a entrepris du 2 au 25 novembre dernier une série de consultations des acteurs sociopolitiques les plus représentatifs du Congo-Kinshasa. Et sans surprise, le FCC a rejeté cette initiative, en déclinant l'invitation lui adressée.
Actuellement, l'heure est à l'attente des décisions finales que va annoncer le président de la République, comme il l'avait promis le 23 octobre dernier lors de son discours à la Nation de 6 minutes.
Jephté Kitsita