Dans une déclaration rendue publique le mercredi 19 août 2020, les groupes parlementaires de l'opposition ont rejeté en bloc la demande de la présidente de l'assemblée nationale les invitant à commencer les réflexions autour de la désignation de leurs délégués à la commission électorale nationale indépendante.
"L'opposition parlementaire considère que la demande de l'honorable présidente de l'assemblée nationale aux présidents des groupes parlementaires séparément de réfléchir à la désignation de leurs délégués au sein des organes de la CENI constitue une manœuvre insidieuse visant à diviser l'opposition à l'instar du coup foiré aux confessions religieuses", écrivent les présidents des groupes parlementaires AMK et alliés, MLC-ADN et le MS-G7.
En lieu et place, ces députés de l'opposition ont formulé une série d'exigence au bureau de la chambre basse du parlement.
"L'opposition parlementaire réitére sa position exprimée dans sa déclaration du 03 juin 2020 exigeant, au préalable, l'examen du rapport de la CENI, l'audit de sa gestion financière et l'examen des propositions des lois relatives au réforme du système électoral en veillant à bannir la discrimination dont les députés de l'opposition sont l'objet en matières d'initiatives parlementaires", affirment-ils.
C'est ainsi que ces élus nationaux de l'opposition mettent en garde la présidente de l'assemblée contre une volonté de la speaker de la chambre basse du parlement de s'obstiner à faire passer subtilement l'entérinement de Ronsard Malonda, une initiative qui risque selon eux d'être considérée comme "une insulte à la nation et une déclaration de guerre à la population".
Tout en demandant à toutes les institutions de soutenir le renvoi de la désignation "cavalière et non consensuelle" de Ronsard Malonda, l'opposition demande à Jeanine Mabunda de renvoyer les procès- verbaux y relatifs controversés à la plateforme confessions religieuses pour reprise de la procédure régulière après les réformes.
Pour rappel, lors de la session de mars dernier, l'assemblée nationale avait procédé à l'entérinement de Ronsard Malonda, actuel secrétaire exécutif national de la CENI comme délégué des confessions religieuses à la centrale électorale.
Cet acte avait donné lieu aux différentes marches anti-Malonda sur toute l'étendue du pays.Et actuellement, un groupe de parlementaires et personnalités de la société civile a repris la main à travers une consultation visant à créer un consensus autour du processus électoral, une démarche qui, à son tour, est mal perçue par les députés du Front Commun pour le Congo (FCC), majoritaire à l'assemblée nationale.
Elysée Odia