La SADC restera en RDC en cas de retrait de la Monusco en décembre 2020

Mercredi 5 août 2020 - 23:54
Image
Photo droit tiers

Le président de la République Félix Tshisekedi a, ce mardi 5 août, pris part par visioconférence à un sommet des chefs d’Etat de la SADC (South African Development Communauty) sur la paix et la sécurité en RDC.

Présidé par le président zimbabwéen, les chefs d’Etat de l’Afrique australe  ont affirmé qu’en cas de retrait de la Monusco, dont le mandat expire en décembre 2020, leur Organisation restera et continuera à soutenir la RDC.

Félix Tshisekedi et ses homologues se sont penchés aussi sur la reconfiguration de la Brigade d’intervention (FIB), un souhait de l’ONU.
La SADC réaffirme qu’il ne convient pas de la modifier en cas de reconfiguration. Position soutenue par la RDC. 
La SADC, à travers cette position, redoute que la reconfiguration de la FIB soit de nature à compromettre son efficacité au niveau de son commandement, son contrôle et sa coordination des opérations offensives.

La SADC déconseille donc à l’ONU l’inclusion des troupes ne provenant pas des pays contributeurs qui sont tous ses membres.

Cependant, la SADC accepte l’inclusion de nouveaux officiers d’état-major au quartier général de la Brigade d’intervention à l’ONU provenant des États non-membres.
En outre, la SADC accepte  que les États qui ne sont pas  membres de son Organisation, puissent inclure les  troupes de  la Force de réaction rapide dans la Monusco mais pas dans la Brigade.

Ont participé à ce sommet les présidents Zambien, Malawite, Botswanais et Sud-africain. La Tanzanie était représentée par son ministre des affaires étrangères. Le secrétaire exécutif de la SADC était aussi présent.

Pour rappel, la Brigade d’intervention (FIB) a permis notamment de mettre en déroute les rebelles du M23 en 2013. Elle a un mandat offensif contrairement à la Monusco.
Elle est composée de 3000 soldats. Ils ont repartis dans 3 bataillons d’infanterie, une unité d’artillerie, une unité des forces spéciales et une compagnie de reconnaissance.
Elle a un budget annuel de 140 millions USD.
Sa mission est d’empêcher l’expansion de tous les  groupes armés, les neutraliser et les désarmer.

I.M.