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Dans un communiqué signé par son coordonnateur Floribert Azuluni, dont la copie est parvenue à 7SUR7.CD ce mercredi 29 juillet 2020, le mouvement citoyen “Filimbi” condamne l'arrestation de 3 de ses militants qui manifestaient à Kisangani pour exiger la démission du gouverneur Walle Lufungula, dans la province de la Tshopo.
"Nous annonçons l’arrestation ce mardi 28 juillet 2020 de 3 de nos militants à Kisangani, parmi lesquels Elie Munganga, notre coordonnateur pour la province de la Tshopo. Ces derniers participaient à une marche pacifique organisée en collaboration avec d'autres organisations citoyennes (Parlement Debout, LUCHA, Bomoko et MISS/RDC) pour dénoncer la cacophonie qui règne au sein des institutions provinciales, avec notamment le refus du gouverneur Walle Lufungula de démissionner, et ce, en dépit de la motion de censure votée contre lui”, lit-on dans ce communiqué.
Et de poursuivre : "Nous apprenons que le gouverneur aurait donné des instructions fermes afin qu’ils soient déférés et transférés en prison".
Par ailleurs, Filimbi appelle à la libération sans condition de ses militants.
"Nous dénonçons et condamnons fermement ces arrestations arbitraires contraires au droit pourtant reconnu et garanti par notre Constitution de manifester. Nous appelons de toute urgence à la libération sans condition de nos militants", conclut-il.
Ces arrestations qualifiées d'arbitraires interviennent quelques jours après la publication du rapport le 22 juillet dernier par l'ONG américaine Human Rights Watch (HRW). Dans ce rapport, HRW avait accusé l'administration du président Félix Tshisekedi d'avoir sérieusement restreint les droits humains en 2020, faisant ainsi mention d'un recul en la matière par rapport à l'année précédente.
Roberto Tshahe