RDC - Manifs anti-lois Minaku : UDPS dit être le "bouc-émissaire" des cadres FCC "en difficulté avec le peuple" et affirme n'avoir pas encore donné son mot d'ordre

Vendredi 26 juin 2020 - 00:57
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Photo droit tiers

L'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), en réaction aux accusations portées contre elle après les manifestations du mercredi contre les propositions de lois de Minaku et Sakata, nie tout en bloc. 

Cette formation politique dit être le "bouc-émissaire" de quelques responsables du Front Commun pour le Congo (FCC) "en difficulté avec le peuple congolais".

Dans un communiqué parvenu à 7SUR7.CD jeudi 25 juin 2020, le parti présidentiel reconnaît avoir dénoncé ces propositions de lois. Cependant, l'UDPS/Tshisekedi dit n'avoir pas encore donné son mot d'ordre. 

"L'UDPS/Tshisekedi affirme qu'elle détient encore à ce jour son mot d'ordre entre ses mains, qu'elle ne l'a pas encore donnée, mais qu'elle n'hésitera pas à le faire en cas de refus du FCC d'écouter le peuple. Il est surprenant d'entendre quelques responsables du FCC en difficulté avec le peuple congolais décidé de se prendre en charge, chercher déjà à faire de l'UDPS/Tshisekedi leur bouc-émissaire", lit-on dans ce communiqué signé par Simon Kalenga, porte-parole a.i de l'UDPS/Tshisekedi. 

Le parti au pouvoir dit, par ailleurs, connaître le mode opératoire du régime déchu qui "consiste à se victimiser afin de justifier à l'avance des représailles préméditées destinées à décapiter la poussée démocratique". 
"Le souvenir du 19 septembre 2016 est encore frais dans la mémoire des congolais", dit l'UDPS.  

En définitive, l'UDPS demande aux services attitrés de la République de suivre de près tout ce qui se dit sur ce qui se tramerait. 

"Toute l'opinion en est avertie et prise à témoin", conclut le parti présidentiel. 

Lors d'une conférence de presse le même mercredi, le coordonateur du FCC, Néhémie Mwilanya, a pointé du doigt l'UDPS après les manifestations durant lesquelles des résidences de leurs membres ont été saccagées. Il a, en outre, promis des "réponses proportionnelles à la gravité des faits, aux niveaux politique et judiciaire". 

Prince Mayiro