
Des voix ne cessent de se lever contre les propositions des lois sur la réforme judiciaire initiées Aubin Minaku et Garry Sakata, tous deux députés nationaux du Front commun pour le Congo (FCC).
Ce vendredi 26 juin 2020, le mouvement citoyen Les Congolais Debout (LDC) se dit "consterné" par ces propositions qui visent à "restreindre l'action publique aux injonctions politiques émanant du ministère de la justice et garde des sceaux".
"Nous comprenons ici la volonté des politiques de placer un muselet de la justice congolaise et rendre les magistrats indépendants des caprices politiques afin de couver sous leurs robes de garant de la loi, tous les actes répréhensibles que certains acteurs politiques pourront perpétrer lors de la gestion de la chose publique", a signé
Patronnelle Bokombe, délégué national du mouvement.
Le mouvement MCD met en garde le parlement contre une tentative visant à "désacraliser la constitution et les lois internes du pays au profit d'une catégorie d'individus voulant pérenniser l'impunité" et invite celui-ci
d'éviter un bras de fer avec le peuple, souverain primaire et qui a déjà manifesté "son refus et son indignation à des propositions des lois hostiles, ayant un caractère terroriste de l'État de droit".
LCD exhorte ses militants à "se tenir prêts à toute éventualité et attendre les mots d'ordre qui viendront dans les jours à venir en vue de revendiquer sur le terrain avec des actions non-violentes".
Des manifestations ont éclaté mardi et mercredi aux alentours du Palais du peuple et dans d'autres provinces pour exiger le retrait des propositions de loi des députés nationaux Minaku et Sakata.
Les résidences d'Aubin Minaku, du directeur général de Télé 50 Jean-Marié Kassambaa ainsi que l'hôtel du sénateur Kimbuta ont été attaqués par les manifestants.
Ange Makadi Ngoy