RDC : Des anciens candidats à la présidentielle appellent Tshisekedi "à veiller à ce que le débat démocratique se poursuive en toute liberté" sur les propositions de lois Minaku-Sakata

Vendredi 26 juin 2020 - 15:01
Image
7sur7

Le collectif des anciens candidats à l'élection présidentielle du 30 décembre 2018 demande au chef de l'État et au premier ministre de veiller à ce que le débat démocratique sur les 3 propositions de lois initiées par les députés nationaux Aubin Minaku et Garry Sakata, se poursuit à l'Assemblée nationale en toute liberté. 

Ils plaident pour que les personnes compétentes en la matière, sans parti pris, éclairent la lanterne des autorités concernant ce sujet qui fait polémique et rassurent l'opinion quant au respect de ses droits fondamentaux. 

Dans une déclaration parvenue à 7SUR7.CD ce vendredi 26 juin 2020, Théodore Ngoy, Maurice Masheke et Seth Kikuni condamnent par ailleurs "les violences inqualifiables récemment dirigées contre la liberté d'opinion des députés nationaux dans l'exercice de leur fonction, contre l'inviolabilité du siège de l'assemblée nationale" et la destruction des biens privés. 

Ils pointent du doigt l'UDPS dont "l'un des responsables a menacé de pousser les militants à la rue si ces propositions de lois ne sont pas retirées" recourant ainsi, selon eux, "à la promotion de la culture de la violence et de l'atteinte à la liberté de pensée et de conscience, pour imposer les opinions de son parti".

"En effet, après la scène inimaginable des députés nationaux humiliés, empêchés d'acceder au palais du peuple, lieu de l'exercice de leur fonction, paradoxalement, par des éléments de la police, supposés veiller à l'inviolabilité du siège de l'assemblée nationale et à la sécurité des biens et des personnes, le peuple congolais désemparé, incrédule, a été forcé de suivre, de rivage à l'écran, des scènes des violences inqualifiables d'une foule d'individus, dont une majorité des motards, soutiens inconditionnels et aveugles de l'UDPS et du président de la République, en train de bloquer l'acces au palais du peuple et de s'attaquer aux députés nationaux, sans être inquiétés par les forces de la police", ont-ils déploré. 

T. Ngoy, M. Masheke et S. Kikuni s'inquiètent en outre de la tournure inquiétante que prend cette tendance à prêter le flanc à la violence comme moyen de faire taire les opinions.

Tout en rejetant l'usage de la violence, sous toutes ses formes, ils appellent le peuple congolais à utiliser toutes les voies pour empêcher la coalition FCC-CACH d'aggraver sa misère "déjà si profonde". 

Les 3 anciens candidats à l'élection présidentielle de décembre 2018 saluent cependant l'annonce faite par le vice-premier de l'intérieur, sur l'indemnisation des victimes de ces troubles par le gouvernement. 

Merveil Molo