
Les réactions continuent de tomber après les propositions de lois initiées par les députés nationaux, Aubin Minaku et Garry Sakata.
De son côté, le président national de la Solidarité congolaise pour la Démocratie (SCODE), Jean-Claude Muyambo Kyassa n'a pas gardé sa langue dans sa poche. Dans une interview accordée à 7SUR7.CD ce jeudi 25 juin, il a indiqué que les propositions de lois de Minaku et Sakata sont une stratégie montée par le FCC pour s'approprier de la justice congolaise.
"Le FCC se rend compte que la situation judiciaire commence à lui échapper. Ils n'arrivent plus à contrôler la justice comme c'était le cas sous l'ancien régime (Kabila, Ndlr)". C'est pourquoi, ils veulent légiférer des lois qui
leur permettront de contrôler la justice", a expliqué Jean-Claude Muyambo Kyassa.
Et d'ajouter : "Les magistrats doivent être libres et indépendants dans l'exercice de leur métier. Minaku et le FCC veulent avoir la mainmise sur la justice, qui est censée être indépendante. C'est inadmissible".
En outre, l'ancien bâtonnier du barreau de Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga exige le retrait pur et simple de ces propositions de lois.
"On a assisté sous l'ancien régime aux arrestations arbritraires, exécutions sommaires car ils avaient la justice entre leurs mains. Cette époque est déjà révolue. Minaku doit comprendre cela et retirer ses propositions", a-t-il insisté.
Par ailleurs, Jean-Claude Muyambo révèle que les manifestations enregistrées le mercredi dernier dans la ville cuprifère n'étaient pas orchestrées essentiellement par les militants de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) mais aussi par les sympathisants.
"Hier à Lubumbashi, ce ne sont pas seulement les wewas ou encore les militants de l'UDPS qui ont marché, comme prétendent certaines personnes. J'ai vu les militants d'autres partis politiques manifester. Si Minaku et le FCC persistent dans leur démarche, ça va dégénérer. Ce qu'on ne souhaite pas", previent-t-il.
Pour rappel, les militants de l'UDPS ont manifesté mercredi dernier à Kinshasa et à Lubumbashi pour dire non aux propositions de lois initiées par Aubin Minaku et Garry Sakata.
Marcelo Mfumu depuis Kolwezi