RDC: "Le Congo n'est pas à vendre" insiste sur le rejet de "la cession définitive d’une partie importante du patrimoine de la SOKIMO à AJN" 

Jeudi 25 juin 2020 - 09:37
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7sur7

La cession des part de la SOKIMO à la société canadienne AJN Ressources continuent à faire couler beaucoup d'encre et de salive au sein des organisations de la société civile. 

Dans un communiqué parvenu à 7SUR7.CD ce mercredi 24 juin 2020, la campagne "Le Congo n’est pas à vendre" (CNPAV) exhorte le Président de la République et le Conseil des mnistres à empêcher la cession définitive d’une partie importante du patrimoine de la SOKIMO à AJN Resources. 

Pour ces organisations nationales et internationales congolaises, l'entreprise canadienne n’a pas les ressources financières suffisantes ni l’expertise nécessaire pour relancer la SOKIMO et s'oppose au bradage de son patrimoine "qui aura pour effet de l’anéantir définitivement."

"En effet, AJN est une société junior qui n’a pas les ressources financières suffisantes ni l’expertise nécessaire pour relancer la SOKIMO. Ses dépenses opérationnelles étaient de moins de 36.000 dollars américains en 2019, ce qui correspond aux dépenses d’une petite boulangerie, bien loin de subvenir aux besoins d’une entreprise telle que la SOKIMO.", ont-elles indiqué. 

Ainsi, font-elles remarquer, cette transaction entre les deux entreprises minières s’inscrit dans une longue histoire de privatisation de gré-à-gré du patrimoine minier congolais. 

Le CNPAV déplore le fait que ce partenariat n'est profitable à la SOKIMO qui risque de perdre 60% de ses parts et ne rester qu’un actionnaire minoritaire sans véritable pouvoir. 

"De plus, à travers des transactions financières annoncées au mois d’avril, le risque est bien réel sinon certain que la SOKIMO va perdre ses 60% d’actions au profit des nouveaux partenaires et ne rester qu’un actionnaire minoritaire sans véritable pouvoir.", a-t-il fait savoir. 

Pour préserver le patrimoine minier congolais, ces structures qui militent pour la défense des intérêts du pays insistent à l'intention du président Tshisekedi et du Premier ministre sur le rejet du protocole d'accord conclu en février dernier entre SOKIMO et AJN Resources. 

Elles plaident plutôt pour l'élaboration d'une politique solide de relance des entreprises du portefeuille de l’État en général et celle de la SOKIMO, en particulier.

Il sied de noter que les parlementaires de l'Ituri et d'autres organisations de la société civile réunies au sein de la coalition "Tous pour la RD-Congo" ont alerté les autorités et exprimé leur désaccord sur "la cession illégale des parts de la SOKIMO à AJN Resources."

Merveil Molo