Au cours d'une conférence de presse tenue le vendredi 10 avril dernier à Kinshasa, André Alain Atundu est revenu sur la polémique suscitée par les propos du docteur Jean-Jacques Muyembe au sujet de la candidature de la RDC pour des essais cliniques du vaccin contre le coronavirus.
Ce cadre du Front Commun pour le Congo, (FCC), estime que pendant cette période de crise sanitaire, seul le docteur Muyembe qui a déjà fait ses preuves demeure la référence sur le plan médico-scientifique et que le chef de l'État demeure quant à lui la seule voix sur le plan de l'État.
"Comme dans une guerre militaire, il faut suivre la stratégie du commandant en chef, le président Tshisekedi, exécuter les instructions du chef des opérations, le docteur Muyembe et éviter de mettre les données stratégiques à la portée de tous à travers l'usage abusif et aveugle de l'internet", affirme André Alain Atundu.
Face à l'angoisse et à l'ignorance de certains, Atundu invite le comité de Riposte et le gouvernement à changer leur mode de communication.
"Afin d'éviter tout malentendu ou quiproquo, le comité de riposte aurait intérêt à consacrer le temps nécessaire à expliquer certaines notions de base de la recherche scientifique comme la coopération, l'exigence d'éthique et de transparence, à évoquer certains antécédents historiques avant de passer à une explication et à une justification que l'opinion n'est pas actuellement disposée à entendre ni à écouter, pour enfin expliquer le contexte particulier et la portée réelle de certaines informations et décisions nationales", explique-t-il.
Dans l'entre-temps, cet ancien porte-parole de l'ex-majorité présidentielle pense qu'il faut déjà que les Congolais tirent les leçons de cette pandémie en accordant une place de choix à la recherche.
Il serait judicieux selon lui d'élever le ministère de recherche au rang de vice-primature, créer une caisse de solidarité et de recherche alimentée principalement par les nationaux et toute personne de bonne volonté.
Atundu suggère aussi un contrôle plus strict sur les réseaux sociaux pour, dit-il, éviter des messages ou des propos de démoralisation, ainsi mettre les populations à l'abri des manipulations malsaines.
Elysée Odia