Lutte contre la pollution plastique : Greenpeace Afrique appelle les dirigeants mondiaux à signer un traité juridiquement contraignant

Mardi 26 novembre 2024 - 09:24
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À Busan, en Corée du Sud, des dirigeants de 175 pays se réunissent pour la cinquième et dernière session du Comité intergouvernemental de négociation (INC-5) en vue d'un traité mondial sur les plastiques. Plusieurs pays, notamment des États africains, visent à établir un traité contraignant pour stopper ou réduire la pollution plastique.

Dans un communiqué adressé aux négociateurs ce lundi 25 novembre, Greenpeace Afrique souligne leur responsabilité de prioriser la planète et la santé humaine, tout en résistant aux pressions des lobbyistes des combustibles fossiles et de la pétrochimie.

« Alors que nous entrons dans cette phase critique des négociations du traité sur les plastiques, les gouvernements doivent privilégier la planète et les êtres humains plutôt que les intérêts des combustibles fossiles et de la pétrochimie. Un traité faible est un traité raté. Nous avons besoin d'un accord ambitieux et juridiquement contraignant pour réduire la production de plastique et mettre fin aux plastiques à usage unique, afin de protéger notre santé, nos communautés, notre climat et notre planète », a déclaré Graham Forbes, chef de la délégation de Greenpeace à ces négociations.

Le chef du projet panafricain sur les plastiques à Greenpeace Afrique, Hellen Kahaso Dena, a également été cité dans le communiqué. Il rappelle aux négociateurs qu’ils représentent l’espoir du monde face aux intérêts capitalistes des industriels du pétrole.

« Le monde nous regarde. Il s'agit d'un moment décisif où les gouvernements d'Afrique et du monde entier ont une nouvelle chance de s’accorder sur un traité mondial sur les plastiques ambitieux, qui pourrait résoudre la crise planétaire provoquée par l'accélération de la production de plastique et préserver notre planète, notre santé et les générations futures. Nos dirigeants sauront-ils se montrer à la hauteur ou danseront-ils au diapason des lobbyistes des combustibles fossiles ? », lit-on dans ledit communiqué.

Pour marquer cet événement, Greenpeace a hissé un immense drapeau orné d'un œil géant devant le bâtiment où se déroulent les négociations. Ce drapeau est constitué de milliers de portraits venus des quatre coins du globe, à l’aide d’une grue sur 10 étages. « Ces images forment un appel collectif pour un traité visant à diminuer la production de plastique, à interdire les plastiques à usage unique et à transmettre un message fort : le monde nous observe », a écrit l’organisation.

Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la production annuelle de plastique devrait passer de 435 millions de tonnes (Mt) en 2020 à 736 Mt en 2040. À peine 6 % des plastiques sont recyclés, tandis que la majorité finit la course dans les rivières, les lacs et les océans. L'OCDE précise également que les émissions de CO2 liées à la production de plastique pourraient atteindre 2,8 gigatonnes, soit 5 % des émissions mondiales.

En République démocratique du Congo, particulièrement à Kinshasa, le système de recyclage des déchets plastiques est presque inexistant. Des rivières entières et des rues sont couvertes de déchets plastiques, alors que plusieurs études à travers le monde ont prouvé la présence de plastiques dans les poissons, un aliment de base dans le pays, ainsi que dans le lait maternel.

Bienfait Luganywa

 

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