Le Tribunal de Grande Instance de Goma au Nord-Kivu, a ouvert ce mercredi 04 mars 2020 le procès de 5 personnes dont 3 femmes et deux hommes, accusés d'association des malfaiteurs, de non assistance à la personne en danger et surtout d'enlèvement d'enfants au courant de l'année 2019.
Ce groupe de présumés kidnappeurs est opposé au ministère public. Ils auraient été auteurs et complices de l'enlèvement de 3 enfants en novembre 2019 dont une fillette qui avait été retrouvée morte 21 jours après son enlèvement.
Maitre Nepangi Wilondja José un des avocats de la partie civile qui n'a cessé de qualifier ces prévenus de "délinquants", a invité le Tribunal à "dire le droit afin que ce grave crime qui est le kidnapping ne reste pas impuni".
L'organisation de ce procès est soutenue par le gouvernement provincial. D'après le ministre provincial de la justice, cela constitue "un point de départ dans la lutte contre le phénomène kidnapping" sur l'étendue de la province.
"C'est un petit nombre mais cela constitue un point de départ, parce qu'il y en a qui sont jugés au niveau d'autres juridictions mais cette fois-ci nous voulons à ce que tout ce qui a trait au kidnapping soit jugé devant le grand public pour servir de leçon à ceux qui continuent à s'aventurer dans ces actes qui endeuillent souvent. Il y en a qui meurent parce que leurs familles ne savent pas donner de rançon", a déclaré le ministre Robert Lufungula.
Il convient de mentionner que le phénomène kidnapping bat record au Nord-Kivu. La ville de Goma a enregistré plus de 100 cas d'après la société civile. Les ravisseurs exigent toujours une rançon pour libérer les otages.
Ainsi, le audiences sont prévues pour 3 jours, le sort de ces 5 prévenus devrait être connu le vendredi 06 mars prochain.
Glody Murhabazi, à Goma