Ass. Nat./Débat sur les ordonnances de Fatshi, Alonga : "c'est une dérive institutionnelle consacrée par le bureau"

Samedi 8 juin 2019 - 12:19
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Secrétaire Général du Parti de l'unité nationale, PUNA, Toussaint Alonga dénonce la violation intentionnelle de la Constitution par l'Assemblée nationale lors de sa plénière de vendredi 07 juin 2019.

Pour lui, le président de la République est fondamentalement irresponsable devant l'Assemblée nationale et que les actes posés par lui qui entrent dans le cadre de ses prérogatives, ne peuvent faire l'objet de censure ni discussion encore moins débat à l'Assemblée nationale.
"Ce que nous avons vécu hier, démontre à suffisance, la dérive institutionnelle consacrée par le bureau de l'Assemblée nationale. Ce n'est pas un fait hasard, c'est quelque chose bien boutiquée, bien organisée pour que finalement le président de la République soit exposé devant le public de la manière que nous avons constaté", a déclaré Toussaint Alonga.

D'après lui, l'Assemblée nationale a également violé son règlement intérieur en acceptant une motion incidentielle hors sujet.
"La motion incidentielle doit porter sur la matière ou soit sur la discussion en cours, ce qui n'a pas été le cas. Il s'agit d'une question préjudicielle c'est-à-dire lorsque l'on attaquer les ordonnances prises par le président de la République, c'est un autre organe autre que l'Assemblée nationale c'est-à-dire les cours et tribunaux, mais malheureusement, le bureau de l'Assemblée nationale en violation intentionnelle de son règlement intérieur, a laissé librement les discussions autour des ordonnances prises par le président de la République", a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, le président de la Jeunesse du Grand Équateur attire l'attention des élus CACH de ne pas permettre ce genre de debat.
"Sous Mobutu on jamais vécu ça, sous Kabila non plus, mais pourquoi les ordonnances du président de la République tout en sachant pertinemment qu'il est irresponsable, doit faire l'objet de débat à l'Assemblée nationale? Si on ne fait pas attention avec ce bureau de l'Assemblée nationale, nous allons assister à des dérives plus graves", a-t-il renchéri.

Jeff Kaleb Hobiang