Dialogue : Vuemba contredit Mende

Jeudi 11 juin 2015 - 11:55

(KINSHASA)- L’opposant, Jean Claude Vuemba a rejeté les propos de Lambert Mende insinuant que les demandeurs du dialogue étaient des opposants. Le demandeur, c’était l’Udps, dit-il, mais aujourd’hui, le demandeur, c’est M. Kabila parce qu’il invite maintenant toute la classe politique à participer aux consultations et au dialogue. Mais
le leader du Mpcr s’interroge sur l’opportunité d’un dialogue que le ministre de la communication et médias boudait à longueur des journées après les concertations. Vuemba se rappelle encore quand Mende disait que la véritable classe politique s’était réunie aux concertations mais pourquoi aujourd’hui, se demande Vuemba, il nous implore à y
participer. L’élu de Kasangulu est tranchant. Il faut oublier le dialogue. Le temps des élections a sonné. L’opposant considère que la commission électorale nationale indépendante a initié un cadre d’échange où majorité et opposition se parlent sur les élections. Le Mpcr, assure Vuemba, attend trois choses de ces discussions avec la Ceni. L’enrôlement des jeunes majeurs, la mise à jour et l’audit du fichier électoral ainsi que la sécurisation des candidats. Par ailleurs, le leader du Mpcr a trouvé contradictoire le résonnement de Lambert Mende qui souhaite que le Congo-Kinshasa continue à bénéficier du soutien financier américain mais refuse les bons conseils. Où est
le mal quand le sous-secrétaire d’état américain vous demande de respecter la constitution?, s’est étonné Vuemba. Pour lui, le bureau politique de son parti réuni en 2012 sous la présidence de feu Taty Nimy avait déjà tranché sur la question de dialogue, forum, concertations. Le Mpcr n’avait pas participé aux pourparlers de
Lusaka, Addis-Abeba, au dialogue inter congolais de Sun city et ne prendra pas non plus aux consultations, dialogue et autres forums. La priorité pour le parti de Vuemba, c’est se concentrer sur les élections dont les provinciales prévues au mois d’octobre prochain vont balayer le sénat illégitime comme aussi les assemblées provinciales et les gouvernements provinciaux. Le deuxième vice-président du groupe Udps et alliés s’est dit surpris d’entendre
Kengo dire qu’il y a un problème de financement des élections. Le président du sénat qui reçoit chaque année le budget lui transmis par l’assemblée nationale, n’avait jamais vu la rubrique de 220 millions de dollars que le gouvernement prévoit chaque année pour la commission nationale électorale nationale indépendante pour le financement des élections. Cette prise de position traduit la peur des gens qui veulent rester au sénat jusqu’en 2015, argumente Jean Claude Vuemba. On ne va plus leur laisser le temps, rappelle l’élu de Kasangulu pour qui, Octobre siffle la fin des institutions illégitimes.