Le processus des consultations en vue de la tenue ou non du « Dialogue National», lancé par le Président de la République il y a plus d’un mois, commence à devenir ennuyeux pour certaines familles politiques, qui estiment que les choses devraient être clarifiées rapidement. Tel est le point de vue de l’ «Opposition Patriotique et Républicaine », exprimé par son président et porte- parole, le professeur Sylvanus Mushi Bonane, lors de la conférence de presse tenue le samedi 11 juillet 2015, à Béatrice Hôtel, dans la commune de la Gombe.
Dans la déclaration de cette plate-forme politique, livrée par le précité, l’on déplore le fait que certaines familles politiques exigent une médiation internationale. L’O.P.R estime que 55 ans après l’indépendance, les Congolais sont suffisamment mûrs et responsables pour s’assumer. A cet effet, les 25 partis politiques constituant ladite plateforme ont martelé que l’O.P.R s’oppose à une gestion extérieure des problèmes congolais d’une part et aux consultations élastiques d’autre part.
Face à cette situation, l’opposition extra- parlementaire exige « un dialogue immédiat et dit non au dialogue psychologique ». Cela veut dire tout simplement que ce dialogue devrait permettre à la classe politique de se mettre d’accord sur le calendrier électoral, de manière que les élections présidentielle et législatives se tiennent dans le délai légal de la Constitution et qu’en date du 20 décembre 2016, la RDC ait un nouveau Président de la République élu et un hémicycle doté des sénateurs et députés issus des élections. Elle s’oppose au dialogue psychologique, qui serait en fait un voyage mental, moral, dont les résultats ne seraient pas palpables.
Sylvanus Mushi a fait remarquer que l’OPR est pour un « Dialogue » devant aboutir à des résolutions à même de déterminer l’avenir du pays. Selon lui, on a besoin d’une « feuille de route patriotique, républicaine et contraignante », pour une alternance apaisée et sans compromission, conforme aux prescrits de la Constitution sur la matière ici visée. Par conséquent, l’ordre du jour de ces assises doit être «consensuel».
Sylvanus Mushi a exprimé une vive inquiétude au sujet de l’attitude des députés et sénateurs, qu’ils considèrent comme les vrais responsables du glissement, étant donné qu’ils ont favorisé le non respect de la Constitution. Il a, en outre, évoqué le non respect et la non mise en application de nombreuses résolutions et recommandations des concertations nationales tenues en 2013. Cela donne à penser que les participants s’étaient réunis juste pour se partager le pouvoir.
La position de l’OPR
Après une analyse minutieuse de la question, l’OPR exige la tenue effective et immédiate du dialogue politique. Elle refuse un dialogue psychologique et politicailleur. Elle exige l’implication de toutes les forces politiques significatives. Et, elle demande au gouvernement, à la classe politique et aux forces vives de s’assumer et de faire traverser le Peuple à bord d’un bateau démocratique sans vagues ni bain de sang. Elle dit sa disponibilité pour participer et apporter sa contribution à ce dialogue politique dont l’ordre du jour ne peut être que par consensus à l’ouverture des travaux. Et pour finir, elle souhaite que ce dialogue politique soit l’occasion de dire au monde que sans parrainage, les Congolais sont capables de s’entendre pour et dans l’intérêt suprême de la nation.
Dorcas NSOMUE