La confusion est délibérément entretenue par le vice premier ministre, ministre de l’intérieur, le Pr, Evariste Boshab, celui là même qui avait publié, le 11 mars 2015, la liste actualisée des partis politiques enregistrés et agrées par son office et autorisés de concourir aux élections provinciales avortées de l’année dernière. Sur cette liste figure le Mouvement social pour le renouveau (Msr) parti membre de la Majorité présidentielle passé depuis septembre dernier dans l’Opposition. Depuis le 23janvier dernier, foulant aux pieds les dispositions constitutionnelles, légales et réglementaires ainsi que les statuts de cette formation politique, le même Evariste Boshab a signé un arrêté d’enregistrement au nom du Msr en faveur d’une poignée de députés dissidents de cette formation politique se réclamant, eux, de la Majorité présidentielle.
Comble de ridicule, ce nouveau Msr en plus du sigle se présente avec tous les autres signes distinctifs (drapeau, logo, couleurs...) de son prédécesseur passé dans l’opposition. Comble de ridicule, ce nouveau Msr en plus du sigle se présente avec tous les autres signes distinctifs (drapeau, logo, couleurs...) de son prédécesseur passé dans l’opposition.
Résultat, la tension et les frustrations montent au sein du Msr et de plusieurs autres partis membres du G7 (Arc, Unafec, Unadef, Aco, PDC) confrontés au dédoublement orchestré par le même patron du ministère de l’intérieur.
Premier à réagir après ce coup politique, les députés et sénateurs membres du Msr originel passé dans l’opposition. Dans une déclaration politique publiée hier, ils dénoncent ce holdup politique. Par cet arrêté manifestement illégal, notent-ils, Evariste Boshab signe “la consécration de la transhumance politique qui ne va nullement favoriser la paix et la cohésion nationale ainsi que la déstabilisation des organisations politiques existantes en l’occurrence le Msr dont nos sommes membres de droit et de fait depuis 2006 à nos jours et qui a présenté des candidatures aux élections provinciales avortées de 2015”, note la déclaration signée par 16 députés nationaux et sénateurs de e parti encore présents dans la capitale. La déclaration a été lue par le très radical député de la ville de Goma, Muhindo Nzangi, sorti en 2014 de la prison de Makala après y avoir passé une année pour avoir critiqué à l’époque la gestion politique peu efficiente de nos troupes face aux rebeeM23.
Très remontés contre le vice premier ministre en charge de l’intérieur considéré comme l’auteur intellectuel de ce scandale politique, les signataires demandent à Evariste Boshab “de retirer purement et simplement cet arrêté qui sème la con fusion. Ils en appellent aussi au président de l’assemblée nationale, Aubain Minaku, au regard de la démission délibérée de certains députés nationaux de leur parti sur la liste duquel ils ont été élus, démission consacrée parla demande d’enregistrement d’un nouveau parti politique de tirer toutes les conséquences conformément à l’article 110 de la constitution et du règlement intérieur de l’assemblée nationale”. Evariste Boshab et Aubain Minaku, juristes, sont placés devant un vrai cas de conscience.
Par FKB