Les poursuite possible pour crimes de guerre devant la CPI envisagées
Le représentant spécial des Etats-Unis pour les crimes de guerre, Stephen Rapp, a lancé cette mise en garde contre ceux qui sont responsables des violences en cours au Burundi et pourraient faire face à des poursuites judiciaires devant la Cour Pénale Internationale.
Dans une interview au Service » Afrique centrale » de la Voix de l’Amérique(Voa), Stephen Rapp a déclaré que les manifestants pacifiques continuent d’être pris pour cibles par balles dans les rues de la capitale Bujumbura.
Il a affirmé que les États-Unis sont particulièrement préoccupés par les violences commises par les Imbonerakure, la milice de la jeunesse du parti au pouvoir le CNDD-FDD.
Selon Stephen Rapp, ceux qui sont impliqués dans ces violences et autres tueries au Burundi vont probablement finir devant la Cour pénale internationale.L’ambassadeur Rapp, qui a servi comme procureur du tribunal spécial pour la Sierra Leone et comme substitut du Procureur au Tribunal pénal international pour le Rwanda, a exhorté les acteurs politiques burundais à éviter de jouer la « carte ethnique. »
Plainte contre la candidature de Nkurunziza
La Pan-African Lawyers Union, l’East African Civil Society Organisations Forum et la société civile burundaise ont déposé ce lundi 6 juillet à Arusha, une requête auprès de la Cour de la Communauté Est Africaine (EACJ) contre la candidature de PierreNkurunziza.
L’objectif de cette plainte est de demander l’annulation des décisions de la Cour constitutionnelle burundaise et de la CENI après leur aval de la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat. »
Comme l’a démontré le rapport des responsables des ministères de la Justice de l’EAC, nous espérons que la cour va annuler les décisions attaquées car contraires aux dispositions de l’Accord d’Arusha, de la Constitution et du Traité établissant l’EAC « , a déclaré un membre de cette délégation.La société civile burundaise était représentée par quatre avocats dont Me Dieudonné Bashirahishize, Me Gustave Niyonzima, Me Cyriaque Nibitegeka et Me Janvier Bigirimana.
Défiance de la médiation de Kaguta Yoweri Museveni
Après la désignation du président ougandais comme médiateur dans la crise burundaise par le Sommet de chefs d’Etats de l’EAC, l’opposition burundaise déclare qu’elle n’est pas rassurée.
« Nous ne sommes pas contre lui, mais il faut qu’il travaille dans sa médiation, en étroite collaboration avec le pool des facilitateurs de l’Union Africaine, des Nations Unies et de la Conférence internationale pour la Région des grands Lacs », insiste Aimé Magera, porte-parole d’Agathon Rwasa. « Et il faut que cette facilitation soit faire dans le strict respect de la Constitution et de l’Accord d’Arusha qu’il a parrainé », a-t-il souligné.
Selon Frédéric Bamvuginyumvira, un des ténors de l’Adc-Ikibiri, jusqu’aujourd’hui, il est difficile de comprendre comment quelqu’un qui est au pouvoir depuis 1986 trouve des arguments en faveur de la limitation de mandats.Pour ce vice-président du parti Sahwanya-Frodebu, rien n’est sorti des trois sommets organisés pour dénouer la crise burundaise.
« Les vraies questions n’ont jamais été abordées et c’est notamment la question de la candidature du président Nkurunziza au troisième mandat, cela est contre la Constitution et piétine le prescrit de l’Accord d’Arusha. »Pour le moment, indique-t-il, le dernier sommet va jusqu’à proposer la formation d’un gouvernement d’union nationale.
« Cela est contre la Constitution. Nous ne réclamons que la tenue d’élections libres, transparentes, crédibles et apaisées. », s’insurge Frédéric Bamvuginyumvira.
Parmi ses conclusions, le sommet des chefs d’Etats de l’EAC a en outre demandé le désarmement des milices affiliées aux partis politiques et l’envoi des experts militaires de l’Union africaine pour superviser cette opération.
D’après Frédéric Bamvuginyumvira, cette opération de désarmement prendrait plus de deux semaines. » Il sera difficile de collecter toutes les armes distribuées au cours de ces derniers mois.
Par Godé Kalonji Mukendi