Au cours d’un atelier sur les élections : Le démembrement pour conduire au remembrement dénoncé

Lundi 17 août 2015 - 11:09

La « Société civile de la République démocratique du Congo », qui continue à réclamer la libération de son coordonnateur général Christopher Ngoy, a permis, au cours de la rencontre, à un experts de relever ses inquiétudes de la situation fragile et précaire du pays pour s’engager dans une réforme territoriale!

Les membres de la Société civile de la République démocratique du Congo ont été renforcés en capacité au cours d’un atelier d’information tenu le 15 août dernier au siège de « l’Asbl Génération déterminée » situé à la 10ème Rue dans la commune de Limete à Kinshasa.

Les travaux ont été animés par deux experts, Modeste Kayombo Rashidi dont la communication a été « la Réforme territoriale en RDC: enjeux politiques et ses conséquences » et Georges Kampiamba, avec comme communication : « le Processus des élections en RD Congo et son incidences constitutionnelles ».

D’entrée de jeu, le secrétaire permanent de la Société civile de la RDC, Jean-Bosco Puna, a relevé l’importance de la rencontre à la veille des élections dans le pays, prévue en 2015 et 2016.

Il a soutenu, à cet effet, être inquiet de l’avenir de la RD Congo qui est en danger, quand on voit comment la Constitution congolaise est systématique violée et le Parlement instrumentalisé.

Ainsi, Modeste Kayombo Rashidi, qui a salué l’initiative de la Société civile de la RDC, s’est attelé, dans sa communication, sur la réforme territoriale pour relever la situation précaire de différentes provinces du pays, surtout celles qui sont nouvellement découpées qui sont dans des états piteux et ne disposant pas d’infrastructures pour leur développement. Pour lui, le pays est engagé actuellement dans une réforme territoriale qu’il qualifie d’aventure, car le pays demeure encore fragile.

Il est allé plus loin pour faire savoir, qu’il n’y a rien dans certains coins du pays. La RD Congo ne peut donc pas s’engager dans une telle réforme territoriale, qui ne va pas tenir longtemps. Il a soutenu que, « le pays s’est lancé dans un démembrement pour après procéder au remembrement ». Cela compte tenue de la situation fragile et précaire de l’Etat congolais.

Kayombo Rashidi s’est référé à l’époque de Mobutu, ou il y avait dans un premier temps un découpage de 21 provinces, pour les réduire quelques temps après 9 provinces et puis après encore avec 11 provinces. Pour lui, la réforme territoriale ne doit pas être improvisée et être faite dans la précipitation, de fois pour de fins masquées.

Avant la deuxième communication tenue par Georges Kampiamba, de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), le secrétaire permanent Puna a relevé que sa structure, la Société civile de la RDC, qui suit avec attention la situation sociopolitique de l’heure, a constaté la reprise du discours de tentative de la violation de la Constitution. Un discours, selon cet artisan de la société civile, développé par des acteurs politiques et animateurs d’institutions dans le pays.

Outre la dénonciation d’un dialogue politique, ou les acteurs politiques de la majorité au pouvoir s’emploient à sa tenue pour une éventuelle violation de la constitution et ouvrir la porte au troisième mandat à l’actuel chef de l’Etat, la Société civile de la RDC continue à réclamer la libération du coordonnateur Christopher Ngoy Mutanda et d’autres activistes des droits de l’homme en détention en prison, comme Fred Bauma et autres.

La Société civile de la RDC est déterminée à mobiliser la population pour barrer la route à toute tentative de modifier la Constitution, à travers des manifestations dans le pays. Elle invite, ainsi, la population congolaise à rester éveillée, afin de défendre ses droits dans le pays.

Par Lucien Kazadi T.