La journée de ce mardi 15 décembre 2015, a connu une ambiance inhabituelle à l’Office Congolais de Contrôle, à la Gombe. Débrayant, les travailleurs étaient tous dehors. Les uns, dans l’enceinte de l’enclos. Les autres, par contre, étaient dans la rue, perturbant ainsi, la circulation aux abords des avenues qui jouxtent l’entrée principale de l’Office. Comment expliquer cette vive et brusque tension ? Que s’y est-il passé ? Des fins limiers de La Prospérité, largués aux trousses des manifestants, rapportent, en effet, qu’il s’agirait d’un mouvement de revendications. « Cinq mois se sont passés, sans que les travailleurs ne soient payés», affirme l’un d’eux, apparemment, très médusé. Et, dans cet imbroglio, aucune réaction officielle n’a été recueillie. A l’allure où vont les choses, ce n’est là que le début d’un long feuilleton. Le durcissement de ton risque d’empoisonner davantage le climat entre la Délégation syndicale et l’employeur. Où sont Nefertiti et Matata ? Ici, Il y a, évidemment, péril en la demeure. Autant agir, dès maintenant.
Les travailleurs de l’Office Congolais de Contrôle réclament le paiement de 5 mois d’arriérés des salaires et de prêt scolaire du mois de septembre dernier. C’était au cours d’une rencontre organisée hier, mardi 15 décembre à la Direction Générale de l’OCC, dans la commune de la Gombe, entre la délégation syndicale et la base.
En effet, des sources concordantes ont indiqué qu’en date du 11 décembre dernier, la délégation syndicale aurait adressé une lettre à la haute hiérarchie pour la tenue d’une assemblée générale, le 15 décembre, afin de tirer au clair, la situation des agents et cadres de cette entreprise. Cette assemblée, ont-elles ajouté, a été reportée à une date ultérieure par la direction, pour des raisons dont les travailleurs ne saisissent pas la portée réelle.
D’après Me Emmanuel Fosh, Délégué syndical national, cette réunion avait pour objectif, de demander à l’employeur de payer tous les arriérés et le prêt scolaire de septembre, conformément aux textes légaux et pratiques en vigueur au sein de cet Office.
«Nous sommes des responsables, nous avons des obligations vis-à-vis de nos familles. Nos enfants sont chassés de l’école, nous n’avons pas payé de loyers. C’est depuis septembre que nous sommes impayés. Nous avons travaillé à crédit. Nous avons des difficultés pour avoir des soins médicaux. Notre dignité est bafouée. Jusque-là, il n’y a aucune précision sur nos cadeaux de fin d’année et notre gratification. Nous ne savons pas où aller», a-t-il tempêté.
«Nous réclamons nos arriérés. La convention collective entre l’employeur et les travailleurs est violée parce que jusqu’à présent, nous n’avons pas reçu le prêt scolaire. Or, ce prêt se paie au mois de septembre », a déclaré, en outre, un autre agent de l’OCC.
«Nous sommes sous préavis, nous avons faim. Nous ne savons pas satisfaire nos besoins primaires. Nous avons des engagements, mais nous ne voyons pas comment les honorer. Nous sommes au bout du rouleau. Notre employeur ne veut pas dialoguer pour des raisons qui lui sont propres», a martelé, par ailleurs, un autre agent, avec l’index de sa main pointé sur le bouton placé juste au-dessus de son cordon ombilical.
Aux dernières nouvelles, il semble que le pire est arrivé, puisqu’après tout, « la communication aurait été difficile entre les travailleurs et la haute hiérarchie de l’Occ.
Voilà pourquoi, la délégation syndicale, à son corps défendant, avait levé l’option de s’adresser ouvertement et directement aux différentes institutions de la RD. Congo et, plus particulièrement, à la Ministre du Commerce, autorité de tutelle, afin qu’elle vienne à la rescousse de ces agents qui, aujourd’hui, ont des difficultés à se préparer à l’accueil de l’enfant Jésus, le 25 décembre prochain et, surtout, à fêter, comme il se doit, la Bonana 2016.
La Pros.