Entre 2002 et 2024, la province de Maniema, en République Démocratique du Congo, a été le théâtre d’une déforestation préoccupante. Selon les données fournies par Global Forest Watch, consultées ce dimanche 23 novembre 2025 par 7SUR7.CD, la région a perdu près de 500.000 hectares de forêts primaires humides, soit 36% de sa couverture forestière initiale sur cette période.
"De 2002 à 2024, le Maniema a perdu 500 Kha de forêts primaires humides, ce qui représente 36% de sa perte totale de la couverture arborée au cours de la même période. La superficie totale de forêt primaires humides au Maniema a diminué de 7.0% au cours de cette même période", peut-on lire.
Ces forêts primaires humides constituent un pilier fondamental de la biodiversité et un garant de la stabilité écologique locale. Leur disparition massive représente une menace directe pour la faune, les populations riveraines, ainsi que pour l’équilibre climatique de la province.
Les causes de cette déforestation sont multiples : exploitation du bois, agriculture sur brûlis, pressions démographiques croissantes et activités minières non contrôlées. Ces facteurs, combinés à un cadre de gouvernance forestière encore insuffisant, ont accéléré la perte de ce patrimoine naturel vital.
Face à cette situation alarmante, experts et organisations environnementales appellent à une action urgente et coordonnée : renforcer la surveillance forestière, impliquer les communautés locales dans la conservation, et mettre en place des alternatives économiques durables afin de réduire la pression sur les forêts.
La perte de 36% de forêts primaires humides en moins de 22 ans constitue un signal d’alarme majeur : la survie écologique du Maniema et la stabilité climatique locale sont désormais en jeu.
Morisho Tambwe, à Kindu